POST-CYCLONE - Le Sud-Est sombre dans la pauvreté


Si la vente d’enfants à Ikongo, à cause de la pauvreté, a été déclarée fausse par l’État, la pauvreté, par contre, est réelle. Le Sud-Est peine à se relever, après les passages des cyclones Batsiraï et Emnati. Sa population est dans le gouffre. « Plusieurs familles sombrent dans la pauvreté. », déclare un élu à Vangaindrano. « De nombreux enfants souffrent de la malnutrition aigüe dans notre commune. Les adultes sont fatigués », rapporte le maire d’Ikalafotsy, dans le district d’Ikongo. À Mananjary, des familles ne mangent pas à leur faim. Les cyclones ont détruit les principales activités et ressources des habitants du Sud-Est. Des villageois mangent des racines, car il n’y a rien dans les champs. Par ailleurs, le prix des produits de première nécessité a fortement augmenté dans cette région, notamment à Ikongo, qui est devenu enclavé, après les cyclones. Des organismes d’action sociale sont sur place pour aider les plus vulnérables. Ils bénéficient des appuis financiers et de prises en charge sanitaire. Des autorités locales signalent, cependant, que plusieurs personnes vulnérables ne bénéficient pas de ces appuis. Les habitants du Sud-Est sont inquiets. Alors qu’ils ne se sont pas encore relevés de la dernière saison cyclonique, la prochaine saison pointe déjà le bout de son nez, avec une menace sérieuse de cyclogenèse dans l’océan Indien.
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