Education - Safidy Thierry rêve d’études supérieures


Safidy Thierry Randriamahafaly, lauréat de l’examen du BEPC, session 2020, dans la région Menabe, séjourne dans la capitale, depuis hier. Il fait partie des quatre vingt-huit lauréats des examens officiels dans les vingt-deux régions, que le ministère de l’Éducation nationale va récompenser, ce samedi. Il a obtenu une note de 17,11 sur 20. Pour cet adolescent de 15 ans, la meilleure récompense sera le financement de ses études supérieures. «Des religieuses vont prendre en charge mes frais de scolarité, jusqu’à la classe de terminale. Après le baccalauréat, je ne sais pas si je vais pouvoir continuer mes études. Mes parents sont paysans. Ils n’ont pas les moyens de financer mes études. », s’inquiète-t-il. Ses six aînés auraient arrêté leurs études assez tôt. Safidy Thierry Randriamahafaly ne veut rien lâcher. Il veut, à tout prix, atteindre ses rêves : devenir, soit un ingénieur en bâtiment, soit un chirurgien. « Je vais bien étudier et être sage pour que quelqu’un accepte de financer mes études supérieures. Je vise la mention Très bien. Je souhaiterais faire des stages à l’étranger. Mais je retournerais au pays à la fin de mes stages. C’est à Madagascar que je veux travailler. Comme cela, les malades n’auront plus besoin d’aller loin pour se faire opérer. Je trouve qu’il manque de chirurgien chez nous. », ambitionne cet as des matières scientifiques. Il excelle en mathématiques, physique-chimie, sciences de la vie et de la terre, ses matières préférées. Il maîtrise, aussi, le français, grâce à sa passion pour la lecture, depuis son enfance. Safidy Thierry Randriamahafaly souhaite bien profiter de son séjour. Arrivé à Antananarivo, hier vers 5 heures du matin, après des heures de voyage, son programme est chargé. Il va visiter des usines, l’université d’Antananarivo, l’hôtel de ville à Analakely, le Rovan’i Madagasikara et le parc bootanique de Tsimbazaza, avec les autres lauréats et les enseignants méritants. Safidy Thierry Randriamahafaly est subjugué par la capitale. « La ville est jolie. Malheureusement, elle est polluée! », lance-t-il. Cet élève d’une école privée à Miandrivazo émet un souhait : « L’État devrait soutenir et appuyer les élèves qui sont doués».
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