Violences basées sur le genre - L’avenir des victimes aux mains du Parlement


La lutte contre les violences basées sur le genre est un travail de longue haleine. Un projet de loi devrait passer au vote à l’Assemblée nationale, ce jour, pour renforcer la lutte. L’avenir des victimes de violences repose sur les députés de Madagascar. Un projet de loi sur la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG) devrait passer au vote à l’Assemblée nationale à Tsimbazaza, ce jour. Le ministère de la Justice et la Première dame Mialy Rajoelina, ont travaillé ensemble pour concocter ce projet de loi. Il vise à renforcer la lutte contre les violences et à protéger, autant l’homme que la femme, de toutes sortes de violences. Les hommes en sont victimes, autant que les femmes. Comme en témoigne Simon, un homme qui a été tabassé par sa femme. Les premiers coups, il l’aurait eu deux ans après leur mariage civil. « Je ne faisais pas rentrer assez d’argent, à son goût. Cela l’a agacéé, elle m’a battu pour m’obliger à avoir un travail plus rémunérateur », témoigne cet homme qui a fini par quitter sa femme et à fonder une famille avec une autre personne. Jusqu’ici, Madagascar ne possède aucun texte spécifique qui permet de lutter contre les VBG. Dans ce projet de loi, il est indiqué, par exemple, que « quiconque aura privé ou restreint son conjoint ou la personne engagée avec lui dans une union, de ses droits liés à l’accès aux ressources financières est puni de six mois à deux ans d’emprisonnement et d’une amende de cent mille ariary à cinq cent mille ariary ». Protection des victimes De même, la stérilisation forcée, chez un homme ou chez une femme, est punie de un à cinq ans d’emprisonnement et d’une amende de cent mille ariary à cinq cent mille ariary. Il s’agit d’un grand tournant dans l’histoire de Madagascar, où les rôles sociaux concernant le féminin et le masculin sont institutionnalisés et ancrés dans les mentalités et la culture. Ce projet de loi instaure un mécanisme national de lutte contre les VBG. Il réprime, en outre, de nouvelles catégories d’infractions telles que le viol conjugal, les pratiques traditionnelles préjudiciables, l’outrage sexiste et la violence économique. Il met en place un système de protection des victimes. « Ces textes n’ont aucun rapport avec le mariage pour tous », a tenu à préciser Salohy Norotiana Randria­narisoa Rakotondrajery, directeur général des Affaires judiciaires, des études et des reformes auprès du ministère de la Justice.
Plus récente Plus ancienne