Enseignement supérieur - Le Seces Antananarivo insiste sur les « obligations de service »


Le Seces revendique le paiement de leurs heures complémentaires. Les enseignants n’effectueront plus que « les obligations de service ». Le syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignant s de l’enseignement supérieur (SECES) section Anta­nanarivo, persiste et signe la limitation des heures de travail à l’université. Dans une déclaration effectuée à l’issue d’une réunion qui s’est tenue à Ankatso, le 11 novembre, ses membres insistent sur l’application « des obligations de service » pour les enseignants-chercheurs, comme le texte l’indique. « Ça risque d’être explosif », avertit un enseignant de l’université d’Antananarivo. « Il s’agit d’une grève déguisée », précise-t-il. Cette limitation des heures de travail signifiera des classes et des étudiants délaissés. « Certains enseignants ont déjà annoncé qu’ils n’enseigneront que les niveaux Licence 3 et plus », avance notre source. Qu’en sera-t-il alors des niveaux L1 et L2? Des étudiants de la faculté de Médecine, de l’École normale supérieure (ENS) affirment l’absence de certains enseignants, depuis la rentrée universitaire 2021- 2022. « Des enseignants vacataires ont quitté leur poste, car ils n’ont pas perçu leurs vacations. Ils ne sont pas remplacés en cette nouvelle rentrée universitaire. Le programme ne sera certainement pas achevé, avec l’effectif en moins des enseignants », regrette un étudiant de l’ENS. Sous effectif Le Seces indique qu’il ne souhaite pas mener une grève pour réclamer le paiement de leurs heures complémentaires, impayées depuis 2018. Il va obliger le ministère de tutelle à recruter des enseignants-chercheurs et des chercheurs enseignants, vacataires et permanents, pour combler le sous-effectif des enseignants. Le Pr Sammy Grégoire Rave­lonirina, président du Seces section Antananarivo, estime à près de mille les besoins de l’université d’Antananarivo. Pour des enseignants, cette limitation des heures de travail sera une source de grève pour les étudiants. Ils ne vont pas accepter les perturbations générées par ce sous-effectif des enseignants qui va chambouler leur avenir. La ministre de l’Enseigne­- ment supérieur et de la recherche scientifique, Elia Béatrice Assoumacou, tente de tempérer les enseignants-chercheurs, en indiquant que les procédures de paiement des vacations et des heures complémentaires sont déjà en cours. « Le Paositra Malagasy s’en occupe », explique-t-elle. Elle promet le recrutement d’enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants, à l’an 2022.
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