Ampasamadinika - Plusieurs maisons menacent de s’écrouler


Le risque d'écroulement de plusieurs maisons plane sur Ampasamadinika. Des habitants du quartier ont dû abandonner leurs foyers, à contrecœur, pour éviter que le pire ne se produise. Des habitants d’Ampasamadinika ont été contraints de quitter leur lieu d’habitation, hier. Leurs maisons risquent de s’effondrer, à tout moment. Une partie des escaliers sur la ruelle qui relie Ampasamadinika à Tsaralalàna, s’est écroulée, dans la nuit de dimanche, après les pluies qui se sont abattues à Antananarivo. Résultats : des murs sont fissurés, la circulation des piétons est coupée. Ces habitants ne dorment plus sur leurs deux oreilles. « La ruelle continue à s’écrouler petit à petit. Lundi, à deux heures du matin, puis une heure plutard du matin, nous sommes sortis de chez nous car nous avons entendu des bruits d’affaissement », témoigne une habitante du quartier. Hier matin, d’autres bruits d’effondrement faisaient sursauter ces riverains. Cela a continué jusqu’à hier après-midi, selon les témoignages de quelques individus. « Cette infrastructure va, certainement, continuer à s’effondrer, lorsqu’il pleuvra. Cela augmentera le risque d'écroulement de maison », redoute un habitant. Selon l’estimation de ces habitants, huit maisons sur le côté élevé de la ruelle pourraient s’écrouler et six maisons sur le côté bas, seraient ensevelies sous terre, si jamais le danger s’intensifiait. Quatre vingt personnes occuperaient ces maisons exposées au danger. Depuis hier, les foyers concernés ont dû quitter le lieu. Ils ont transporté tous leurs meubles et leurs biens, car la commune urbaine d’Antananarivo n’avait pas proposé un projet d’hébergement pour les sinistrés. « Les sapeurs-pompiers nous ont sollicité de quitter les lieux. Ils nous ont affirmé l’existence du danger», insiste un riverain. Déblayage Les « victimes » pointent du doigt une voisine. Elle serait à l’origine de cet accident. « Elle a effectué des travaux de déblayage et de terrassement sur cette pente. Elle a enlevé jusqu’aux racines toutes les végétations qui s’y trouvaient. Nous l’avons supplié d’arrêter ces travaux. Nous lui avons dit que cela représente des dangers. Mais elle ne nous écoutait pas. Et voilà le résultat », assène Henri Rakotozafy, habitant d’Ampasamadinika. Avec d’autres habitants d’Ampasamadinika, Henri Rakotozafy aurait déjà alerté les autorités de ce quartier, notamment, le fokontany, la commune urbaine d’Antananarivo (CUA), sur ce danger, depuis le mois de juin. Mais aucune mesure concrète pour éviter un tel accident n’aurait été prise. Henri Rakotozafy et ses voisins ont été, certainement, ravis que les grosses pluies ne soient pas tombées, hier. Mais le danger n’est pas écarté. « La personne qui a effectué ces travaux devrait achever ce qu’elle a projeté de faire : réaliser un mur de soutènement pour contenir des terres et éviter des effondrements. C’est l’unique solution », propose une source auprès des sapeurs-pompiers. Mais même lui ne semble pas être convaincu de cette solution. « Je ne sais pas si c’est trop tard ou non ! », murmure-t-il.
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