Antsiranana - La situation de la Jirama empire


Si des mesures ne sont pas prises dans l’immédiat, toutes les activités économiques de la région risquent de tomber à l’eau. La société gère l’ingérable. Le schéma de 2007 semble se présenter encore une fois, car la coupure fréquente de l’électricité est devenue quotidienne dans la capitale du Nord et dans tous les districts de la région Diana. Mais aujourd’hui, elle est pire qu’auparavant. À Ambanja, alors que le Premier ministre Olivier Mahafaly a offert un groupe électrogène, l’espoir de la population s’effondre. Elle a cru que ce serait la fin du calvaire en matière d’électricité, mais c’est le contraire qui se produit. Tous les jours, des quartiers n’ont droit au courant électrique que de 9 heures jusqu’à 15 heures. Il en est de même à Ambilobe, sauf avant et pendant le récent passage du  président de la République. Des techniciens de la Jirama expliquent que la coupure  n’est pas uniquement due à la panne des groupes producteurs d’électricité, mais à l’insuffisance de carburant pour faire fonctionner la centrale thermique. « Ce n’est plus du délestage  technique mais économique », explique Hilmi Ismaël, directeur régional de la Jirama dans le Nord. Durant sa visite inopinée dans la capitale du Nord, le Premier ministre a révélé que le transport du fuel lourd se faiait toujours par voie terrestre, car le dépôt n’est plus opérationnel à Antsiranana. Pas de miracle Et le mauvais état de la RN6, entre autres causes, retarde la livraison. Certes, le chef du gouvernement a donné l’ordre de rétablir la situation dans un délai de  quinze jours, déjà expiré, mais la situation actuelle ne permet pas à la Jirama de faire un miracle. Elle gère l’ingérable. En général, l’assainissement exigé par le gouvernement serait une bonne raison pour que la Jirama ne  meure pas, à condition que l’exemple vienne d’en haut. Dans toute cette histoire, toutes les activités économiques de la région risquent de tomber à l’eau. Seuls les riches ont la possibilité de se procurer un groupe électrogène, car la majorité à modestes revenus en fait les frais. Des conséquences néfastes sur la vie socioéconomique voire politique de la région seront inévitables. Un camouflet pour la plupart des entreprises locales qui vivent des produits de la pêche. En outre, les actes de banditisme se multiplient, les malfaiteurs profitant du noir. Par ailleurs, avant-hier, trois maisons ont été anéanties par un incendie à Ankatafahely-Ambanja, lors du retour du courant électrique. Le court-circuit en aurait été la cause. Bref, on s’attend à des résultats catastrophiques. Raheriniaina 
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