Fy Vary - Un projet à résultats palpables


Le projet « Fy Vary » ou « FertilitY sensing and Variety Amelioration for Rice Yield» prend fin. Selon ses initiateurs, il a porté ses fruits et contribué à la transformation du secteur rizicole malgache qui cherche à produire plus et mieux pour repondre à la croissance de la demande. C’est ce jeudi 8 septembre que s’est tenue la cérémonie de clôture officielle du projet Fy Vary, mené conjointement par le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MINAE) et le JIRCAS ou Centre de Recherche International Japonais pour les Sciences Agronomiques, piloté par l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) et l’Agence Japonaise pour la Science et la Technologie (JST). L’initiative s’inscrit dans le cadre du programme Satreps qui promeut la recherche internationale conjointe ciblant les problèmes mondiaux. Parmi les principaux résultats du projet, les responsables citent en premier lieu la création de deux nouvelles variétés de riz « Fy vary 32 et le Fy Vary 85. Ces deux variétés présentent des rendements plus élevés par rapport à une variété de référence qui est le Fofifa X265. 17% de plus pour la seconde et 10% en plus pour la première. Selon les techniciens agricoles, ces variétés sont développées pour être cultivées sur un sol à faible fertilité comme pour la majorité des terrains agricoles des hautes terres de Madagascar. L’homologation auprès du Service Officiel de Control (SOC) marque l’intégration de ces nouvelles variétés dans le catalogue des semences officielles de Madagascar. Pour rappel, Fy Vary est un projet de recherche appliquée sur le riz visant à élaborer des techniques de production de riz à vulgariser pour améliorer la productivité même en conditions de sol à faible apport en intrants et peu fertiles. Le projet a été mise en œuvre durant 5 ans (2017- 2022) et diffusé auprès de 3000 agriculteurs. À savoir que la cérémonie de clôture a été marquée par la remise officielle de Fy Vary 32 et Fy Vary 85 aux agriculteurs. Il y a eu également la remise officielle du sac PDipping qui est une technique de fertilisation des systèmes de riziculture de bas fond et irrigués et la lettre de remerciement pour le projet. Il a été aussi rappelé à cette occasion que 40 articles scientifiques sur le projet Fy Vary ont été publiés dont 12 par des chercheurs malgaches. Technique P-Dipping Mis en œuvre dans les régions Vakinakara tra, Analamanga e t Alao tra Mangoro, le projet Fy vary a abouti à des résultats palpables selon ses initiateurs. Le projet exécuté avec diverses parties prenantes (MINAE, MESUPRES, FOFIFA, ONN, JICA, JIRCAS…) a atteint son objectif de développer des techniques de production de riz pour améliorer l’ efficience d’ utilisation des nutriments dans les conditions de sols à faible intrants et peu fertiles. Il est souligné en outre que grâce à la technique PDipping, développé par le projet, il a été possible d’imprégner les jeunes touffes de riz dans un mélange composé de boue, d’eau et d’engrais phosphaté juste avant le repiquage. Ainsi, le rendement des rizières à faible intrant et à faible rendement s’est amélioré significativement. Selon le rapport établi à ce sujet, la technique a permis une hausse du rendement du riz en moyenne de 0.8t/ha par rapport à l’absence de fertilisant et de 0.4t/ha par rapport à la méthode conventionnelle classique d’application d’engrais. Les techniciens qui expliquent que la technique permet de raccourcir la durée de croissance du riz et de réduire le stress par rapport au froid. Du côté du MINAE, on soutient que la création de variétés de riz à forte résistance et à croissance courte fait partie des priorités du gouvernement. Les variétés créées et testées désormais sont prêtes à être mises à la disposition des agriculteurs. «Le projet apporte aussi une contribution à la recherche et au développement du secteur agricole du pays par la création de nouveaux laboratoires pour la sélection du riz et pour l’analyse des sols, la production de publications scientifiques, des mémoires, des thèses de doctorat des jeunes chercheurs nationaux qui ont bénéficié de formations techniques au Japon», a-t-on aussi fait savoir avant de rappeler qu’en octobre dernier, le projet a tenu la 5ème réunion du comité de coordination conjointe qui a aussi été l’occasion d’effectuer la signature de la dotation de s équipements du projet au ministère de tutelle.
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