Ressources halieutiques - Vers la valorisation des concombres de mer


Le secteur de l'holothuriculture est sur la bonne voie. Le ministère de la Pêche et de l'économie bleue a pour objectif de valoriser la filière concombres de mer. « On peut dire que la filière holothurie n'est pas encore très développée à Madagascar. Environ 1 500 tonnes de concombres de mer sont produites à Madagascar chaque année et presque toutes sont exportées parce que la population locale ne les consomme pas. Cette faune marine est menacée d'extinction, car étant une espèce sédentaire, elle se déplace lentement dans l'eau et devient ainsi une proie facile pour les pêcheurs. Aussi, la valorisation de cette filière s'inscrit-elle dans la politique du ministère parce que c'est un secteur qui peut rapporter beaucoup à l'Etat», selon Étienne Bemanaja, directeur général de la Pêche, auprès du ministère. Le ministère de la Pêche va tendre vers l'élevage des concombres de mer avec les acteurs et partenaires afin de mieux valoriser cette filière. Les holothuries se trouvent en abondance aux environs de Toliara, où elles sont exploitées par une société privée coopérant avec un comité des pêcheurs locaux. De même à Antalaha, le ministère collabore avec une exploitation privée pour l'élevage de ces animaux. «Les concombres de mer sont en voie de disparition. C'est pourquoi le ministère étend leur élevage. Une réserve d'élevage est en voie de réalisation à Ambanja et ce projet sera bientôt exécuté en collaboration avec le secteur privé et des groupements des pêcheurs locaux», a ajouté le directeur général de la pêche. Selon le règlement en vigueur, seuls les concombres de mer de plus de 11 cm peuvent être pêchés. Un arrêté ministériel définit les redevances dans ce domaine. Redevance Ainsi, un collecteur individuel paie 1 100 000 ariary de redevance annuelle, tandis qu'une société de collecte paie 1 600 000 ariary. En outre, le quota d'exportation s'élève à 2 900  ariary par kilo de produit traité. «Le ministère est en train de mettre en place ce quota de 2 900 ariary afin de donner de l'impulsion à cette filière. Ce quota va renflouer davantage les caisses de l'État car auparavant le montant payé par les exportateurs était fixé à 1 000 000 d'ariary par an», poursuit Étienne Bemanaja. Actuellement le ministère de la Pêche est en train de se concerter avec les acteurs de la filière pour la mise en place effective de ce quota.
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