Coopération - La relance de la chambre de commerce malgacho-britannique en vue


Le ministre Edgard Razafindravahy a reçu en audience hier l’ambassadeur britannique David William Ashley. Plusieurs sujets ont été abordés par les deux hommes. Ce 12 août , l’ambassadeur du Royaume-Uni­ David William Ashley a été reçu en audience par le ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation Edgard Razafindravahy à Ambohidahy. Le diplomate a abordé quatre sujets : - La nouvelle politique commerciale en faveur des pays en développement, - L’UK Trade Partnership (UKTP), - Le renouvellement de la Chambre de Commerce Madagascar-Grande-Bretagne,­ et - La situation de l’Accord de Partenariat Économique (APE) L’an dernier, les exportations de la Grande île vers le Royaume Uni se sont élevées à 24 millions de Livres Sterling pour le textile et 2 millions de Livres Sterling pour la vanille. Le marché britannique est ouvert pour Madagascar. La nouvelle politique commerciale qui sera annoncée la semaine prochaine sera encore plus avantageuse pour Madagascar. Il s’agit d’un accord de partenariat qui octroie des préférences telles que zéro droit de douane, et zéro limite de quota pour les exportations malgaches vers le Royaume-Uni. Cette politique est également beaucoup plus flexible sur les règles d’ origine, permettant à nos produits à destination de la Grande Bretagne d’être constitués à seulement 25% d’éléments issus du pays. Madagascar bénéficie déjà du UKTP, un programme qui reflète l’engagement pris par le Royaume-Uni d’aider les partenaires à mettre en œuvre et à maximiser les avantages des APE, à la fois dans le cadre des APE européens et dans l’anticipation de la mise en œuvre des APE britanniques reproduits à la sortie du Royaume-Uni de l’UE. L’an dernier par exemple, 11.000 emplois ont été créés ou maintenus, dans le domaine du textile. L’expert en commerce du Development International Trade. Charlie Morris, sera dans nos murs en octobre de cette année, pour expliquer à toutes les parties prenantes les avantages de l’APE, à travers une table ronde, et demande d’ores et déjà un rendez-vous au ministre Edgard Razafindravahy pour une audience. La communauté britannique souhaite recréer la Chambre de Commerce Madagascar Grande Breta­gne,­qui sera une opportunité pour attirer plus d’entreprises britanniques à investir ici. Madagascar a énormément de potentiels, seulement il faut encourager, sensibiliser et attirer les entreprises britanniques à investir. Certains opérateurs sont déjà dans la zone Océan Indien, et pourraient être facilement intéressés par la Grande île. L’industrialisation, un salut L’Accord de Partenariat Économique ayant été signé, la partie britannique a demandé s’il pouvait être ratifié. Ce à quoi le Numéro Un du Commerce a répondu qu’une communication verbale conjointe interministérielle serait présentée en Conseil des Ministres la semaine du 22 août, ce qui accélèrera grandement les procédures. Les années Covid ont été pénibles pour le secteur privé, a rappelé Edgard Razafindravahy, nous devons renouveler ce genre de programme dans le cadre de l’APE et en maximiser les avantages. 100% d’accord avec la re-création de la chambre de commerce, le ministre a ajouté que la signature de la Chambre de Commerce se fera très prochainement. Le salut des Malagasy, c’est l’industrialisation, a affirmé le ministre. Nous ne devons pas attendre le blé d’Ukraine ou l’huile d’Indonésie, nous avons besoin d’usines, c’est ce qui nous manque le plus. Edgard Razafindravahy souhaite travailler avec le Royaume-Uni car le pays a besoin de quelques petites usines, de marque britannique, telles que miellerie, huilerie, petites rizeries, car nous devons faire preuve de résilience. Le ministre en charge de l’Industrialisation a également mentionné le cas de la Secren qu’il veut redynamiser. Il recherche des partenaires, ainsi que l’expertise des britanniques. En conclusion de cet entretien, l’ambassadeur a demandé des précisions sur l’interdiction du travail des enfants dans la filière vanille, ainsi que les moyens déployés par le ministère pour s’assurer que les producteurs respectent cette consigne. Les Directions Régionales de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation sont sur place, et sont aptes à vérifier. Le ministre a rappelé que l’agrément d’exportation était retiré, et des poursuites judiciaires seraient lancées, si l’on découvrait le travail des enfants dans la chaine de production de la vanille d’un exportateur. Le MICC travaille beaucoup sur la suppression du travail des enfants, et ce avec l’OIT.
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