Covid-19 - L’épidémie quasi maîtrisée


Cinq mois après le début de la deuxième vague de l’épidémie à coronavirus, on n’entend presque plus parler de la maladie. L’épidémie est quasi maîtrisée. « Le nombre des porteurs du virus hospitalisés a chuté. Les cas graves sont rares », déclare un médecin du centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA), hier. Tous les établissements hospitaliers à Antananarivo retrouvent leur calme. « Il ne nous reste que huit patients, dont seulement deux cas confirmés, les autres sont des cas suspects. Les décès, cela fait plus de trois semaines que notre établissement n’en a pas enregistré. Le dernier décès était un cas suspect », indique un responsable d’un hôpital réquisitionné comme centre de prise en charge des cas graves, en mars-avril-mai. Les bilans épidémiologiques journaliers des dernières semaines affirment cette chute de l’épidémie. Le 11 août, quatre cas ont été confirmés positifs à la Covid-19, sur cinq cent douze tests effectués. Un décès a été enregistré à Atsimo Atsinanana. « Certes, les cas ont diminué, mais on ne peut pas affirmer que l’épidémie est maîtrisée », déclare un spécialiste de la santé publique. Les professionnels de santé demandent à tous de rester vigilant. « Il y a encore des porteurs du virus, ils se font soigner chez eux. Ils ne viennent à l’hôpital, qu’une fois, leur maladie s’aggrave », lance notre source. Pour d’autres, le risque de recrudescence de l’épidémie, avec le même variant, serait faible. « La plupart des personnes vulnérables ont déjà contracté le variant sud-africain. Il n’y a pas de risque de nouvelle vague avec ce variant Beta. Par ailleurs, il y a déjà des personnes vaccinées contre le virus», suppose un médecin, pour expliquer cette baisse des cas. Le risque de troisième vague, il se présente avec cette réouverture partielle des frontières, avec le projet de rapatriement des malgaches à l’étranger. Le variant Delta, dangereux et plus transmissible, se propage déjà dans plus de cent trente pays, dont la France, pays à partir duquel part le vol de rapatriement. « Si toutes les instructions sont respectées par les passagers, à savoir, présenter un test négatif au départ, faire un test de dépistage à l’arrivée, passer au confinement, refaire un test de dépistage, sept jours après le confinement, il n’y a pas de souci. », indique un médecin.
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