Malgaches bloqués en Thaïlande - Achat impossible de nouveaux billets


Des Malgaches coincés en Thaïlande sont en extrême difficulté. Ils demandent la considération urgente de leur cas. Situation malheureuse. Des missionnaires, des commerçants, des étudiants, des vacanciers sont bloqués en Thaïlande depuis la fermeture des frontières au mois de mars. « Nous ne pouvons pas rentrer à Madagascar alors que notre mission a déjà pris fin il y a trois mois. Nous avons du mal à joindre les deux bouts et ne pouvons plus assurer notre loyer », raconte alors une Malgache missionnaire qui a travaillé sept ans dans ce pays. Ne pouvant plus assurer leurs dépenses, des étudiants boursiers qui ont obtenu leur diplôme en mars dernier se réfugient chez d’autres Malgaches. Une quarantaine de Malgaches sont bloqués en Thaïlande et au Vietnam. Ils envoient un appel de détresse. Depuis la fermeture des frontières, ils ont cherché tous les moyens de regagner la Grande île. Ils ont demandé la considération de leur cas auprès de l’ambassade de Madagascar en Chine qui chapeaute la Thaïlande. « En ce qui nous concerne, nous détenons depuis un an nos billets retour vers Madagascar achetés auprès de Kenya Airways. Mais l’ambassade nous explique que nous devons acheter de nouveaux billets et devons prendre en charge nous-mêmes les dépenses relatives à notre mise en quarantaine à Madagascar si on veut rentrer. Nous sommes cinq. Comment pourrons-nous payer cinq nouveaux billets alors que nous sommes déjà sans ressources », explique encore la missionnaire. Visa expiré « Puisque nos billets ont été achetés auprès d’une autre compagnie, n’y-a-t-il donc pas moyen pour celle dépêchée par le gouvernement malgache de trouver une entente avec Kenya Airways dans ce cas spécifique », déplore notre interlocutrice. Alain Solohery, président de la diaspora malgache en Thaïlande souligne le problème de l’expiration du visa de ces personnes bloquées. « Leur visa est arrivé à expiration et a été prolongé jusqu’au 26 septembre grâce au gouvernement thaïlandais. Si des solutions ne sont pas trouvées d’ici là, comment ces gens vont-ils vivre ? Je propose d’organiser un vol spécial pour ces personnes bloquées partant de Bangkok jusqu’en Ethiopie ou au Kenya. Puisqu’ils ont tous un billet retour pour Madagas­car, il est inutile d’en acheter de nouveaux. Le gouvernement malgache est sollicité soit à négocier avec Kenya Airways ou Ethiopian Airlines soit à affréter un avion d’Air Madagascar pour les ramener ensuite de Nairobi ou d’Addis Abeba à Antananarivo. C’est plus rentable que d’envoyer un avion vide à Bangkok » propose-t-il. Les personnes bloquées sont présentement en attente de plus amples informations de la part de l’ambassade concernant chacun de leur cas et espèrent figurer bientôt dans le programme de rapatriement organisé avec le gouvernement malgache et Air Madagascar. « La date du 20 août est chuchotée mais n’est pas encore sûre. Les détails restent encore flous », ajoute Alain Solohery. Par ailleurs, depuis l’annonce des programmes de rapatriement dimanche dernier par le président de la République, des Malgaches bloqués en Afrique du Sud, au Kenya, à La Réunion ou encore en Italie demandent également que leurs cas soient considérés.
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