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Reprise de l’ancien système, pour l’année scolaire 2019-2020. Des réformes de l’éducation contenues dans le Plan sectoriel de l’éducation sont rejetées. Des pas en arrière. Les grandes lignes des réformes inscrites dans le Plan sectoriel de l’éducation (PSE) ne seront pas réalisées. Le Premier ministre Christian Ntsay a annoncé, hier, le retour à l’ancien système. « On n’a pas connu réellement de problèmes avec l’ancien calendrier. Il est mieux de revenir sur l’ancien calendrier scolaire et l’ancien cycle », a-t-il déclaré. C’était en marge de l’ouverture de la session ordinaire de l’Assemblée nationale, à Tsimbazaza. Pour soutenir sa déclaration, le chef du gouverne- ment a soulevé les nombreuses contestations du calendrier scolaire actuel ainsi que de l’éducation fondamentale de 9 ans répartie en trois cycles, la fatigue des élèves face au prolongement de l’année scolaire. « Tous les élèves, dans le monde, sont en vacances, à l’heure actuelle. Il n’y a que nous qui sommes encore en classe », a- t-il ajouté. Seulement 600 heures Il y a encore quelques jours, pourtant, il a parlé de la nécessité de concertations et a indiqué qu’on ne devrait pas obligatoirement suivre ce qui est fait dans les autres pays. Ainsi donc, l’année scolaire devrait débuter en octobre et se terminer en juillet, au lieu de mars à novembre, le calendrier proposé dans le PSE, pour éviter les cours pendant la saison de pluie. La fusion du cycle primaire de 5 ans et du cycle secondaire de 4 ans n’aura pas lieu pour que l’examen du CEPE soit maintenu. « C’est dommage que l’État n’a pas pris en compte la réalité dans la brousse, là où les enfants ne peuvent pas aller à l’école durant la saison de pluie et pendant la période de soudure. En réalité, il n’a écouté que les parents des grandes villes qui sont contre les changements et qui en parlent sur les réseaux sociaux », lance un enseignant dans la région de Vatovavy Fitovinany. Selon un technicien qui a élaboré le PSE, un élève de la brousse ne fait que 600 heures de cours annuel, en moyenne, au lieu de 972 heures. « Ces lacunes auront toujours des répercussions. L’État devrait trouver une stratégie pour que chaque élève remplisse les 900 heures. Adapté le calendrier à chaque région peut être envisagé », explique-t-il. Il a fallu deux ans aux techniciens pour élaborer le PSE. « L’idée a été, entre autres, de maintenir le plus long- temps possible les élèves en classe et faire qu’ils soient prêts à entrer dans le monde du travail, lorsqu’ils la quittent », explique l’un d’eux. La question financement pourrait aussi être une problématique. Les partenaires ont déjà endossé le PSE.