Pollution marine - Le protocole de Londres comme solution


L’atelier national sur le protocole de Londres qui se déroule actuellement à l'Ibis Akorondrano pense sérieusement au devenir de l’environnement sous-marin. L'environ­nement marin menacé. « L'expansion économique et le développement de nombreux secteurs, aussi bien sur terre que le long des franges côtières ne sont pas sans risques pour le milieu marin et pour le littoral malgache », comme l'a expliqué Edward Klee­verlan, chef du bureau de la convention et du protocole de Londres et des affaires océaniques de l'organi­sation Maritime internationale (OMI), mercredi. En effet, la pollution marine engendrée par les projets de grande envergure est considérable, et nécessite ainsi une prise de décision de la part des respon­sables concernés. Pour Jean Michel Razafiarisoa, conseiller spécial auprès de l'Agence portuaire, maritime et fluviale (APMF), « Madagascar dispose déjà d’un cadre réglementaire appelé mise en compatibilité des Investis­sements avec l’environnement (MECIE), qui impose que les investisseurs réalisent une étude d’impact environnementale (EIE) avant l’investissement et paient les frais d’approbation et de suivi de cette EIE ». Mais cette réglementation ne s'applique pas directement dans le domaine maritime. Convention Aussi, afin d'apporter de meilleures solutions à ce problème, un atelier national sur le protocole de Londres se déroule-t-il actuellement à l'Ibis Akorondrano. La Conven­tion sur la prévention de la pollution des mers résultant de l'immersion de déchets, communément appelée Convention de Londres ou LC72 est un traité international sur le contrôle de la pollution des mers par immersion de déchets. Selon Edward Kleeverlan, « l'une des idées maîtresses à retenir est que le protocole aborde la question de l'immersion des déchets de façon plus pragmatique et plus claire que la convention, ce qui facilite son application par les administrations. Il intègre la notion « d'approche de précaution en matière de protection de l'environnement » et énonce le principe « pollueur-payeur ». Il a une portée plus large, puisqu'il s'applique également à l'entreposage de déchets sur le fond des mers ainsi qu'à l'abandon ou au renversement sur place des installations au large, ce que ne fait pas la convention ». Il est à noter que seulement 87 pays ont déjà ratifié cette convention de Londres. Madagascar fait partie de la seconde vague qui envisage de la ratifier.« Ce qu'on attend de cet atelier, c'est que Madagascar puisse développer et concevoir le cadre légal qui régit l'activité de préservation de la mer et que Mada­gascar puisse concevoir son plan national de mise en œuvre de cette convention et de ce protocole de Londres », explique Jean Michel Razafiarisoa. Rado Andriamampandry
Plus récente Plus ancienne