Infrastructures portuaires - Le port de Vohémar recevra des conteneurs


Ne pouvant recevoir que des caboteurs depuis septembre 2018, le port de Vohémar rouvrira aux bateaux conteneurs. Il sera bénéfique à la SAVA. Les opérateurs en transport maritime et logistique peuvent enfin souffler. Le port de Vohémar, le seul disposant d’une profondeur en eau convenable dans toute la région SAVA, pourra bientôt accueillir des « feeder» ou bateaux porte-conteneurs d’au moins 750t. La Société de gestion du port d’Iharana (SGPI) n’a plus assuré la manutention, le levage et l’entreposage des conteneurs, depuis le mois de septembre 2018. Le matériel « reach-stacker », permettant d’effectuer ces opérations, le seul dont la société concessionnaire en disposait est tombé en panne et aucune solution n’a été avancée. « La société a, quand même, attendu longtemps pour se décider à prendre d’autres mesures alors que les bateaux conteneurs ont payé les frais pendant tout ce temps», indique un opérateur utilisant le port de Vohémar. Des grandes lignes de transport en provenance d’Europe ou des Émirats, entre autres, n’ont eu ainsi comme dernier recours que le port d’éclatement de Longoni aux Comores. « Des coûts supplémentaires ont dû être payés car nous étions obligés de demander les services de cabotage pour transporter les marchandises vers Vohémar. Il a fallu dépoter à Toamasina ou à Antsiranana. Ceci, avec les risques que cela présente dans les manutentions ou les vols », ajoute l’opérateur. Après pression de toutes parts, la SGPI, dont le contrat n’a pas encore expiré, s’est enfin décidée à collaborer avec l’ancien concessionnaire de gestion du port de Vohémar qui possède encore un matériel fonctionnel. « Au moins, ce matériel, même si deux seraient idéal, nous fera gagner en coût et en temps», précise encore l’opérateur. Extension Il a été précisé que la mise à disposition de ce matériel, sauf changement de décision de la SGPI, s’effectuera à partir du 1er août prochain. Le premier bateau conteneur reviendra le 2 août. Ce problème d’infrastructures a amené les transporteurs maritimes et les logisticiens à renouveler leur demande de procéder à l’extension du port de Vohémar qui date du temps de la colonisation. « Déjà, il n’existe que deux quais, l’ancien qui ne peut recevoir qu’un seul bateau, le nouveau quai ne peut qu’accueillir des porte-conteneurs de petit tonnage », martèle l’opérateur. Un armateur fait savoir qu’en raison des priorités de déchargement des pétroliers, les petits caboteurs doivent céder la place aux grands. L’étroitesse de l’espace, l’insuffisance de matériels de déchargement obligent les petits caboteurs à rester au large pendant des semaines. Le port de Vohémar reste le port d’exportation de la vanille, dont la renommée mondiale n’est plus à rappeler. Toutefois, le défaut d’infrastructure pénalise les grands exportateurs les importateurs, de PPN ainsi que d’autres produits stratégiques. Depuis la problématique d’étranglement du port l’année dernière, aucun projet d’extension n’est encore annoncé.  
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