Détention d'explosifs - Dix personnes jetées en prison


Dix personnes ont été mises en détention préventive hier à Tsiafahy et Antanimora. Elles sont inculpées pour détention d’explosifs. Traduits devant le parquet du tribunal à Anosy hier, dix suspects ont été placés sous mandat de dépôt. Inculpés pour détention illégale d’explosifs, neuf des prévenus, sont incarcérés à la maison de force de Tsiafahy. Une femme, également soupçonnée dans cette affaire, est quant à elle détenue à la maison centrale d’Antanimora. Au total, 12 détonateurs électriques, 16 capsules de protection, un sac de nitrate, ainsi qu’une caisse en bois, contenant divers matériels, et de la poudre explosive, ont été retrouvés en leur possession. Une expertise effectuée par la police scientifique et technique, révèle, que les objets et matériels saisis remplissent les conditions techniques pour la fabrication d’une bombe artisanale. Ceux-ci sont utilisés dans les carrières d’exploitation de granit. L'étau s’est néanmoins  resserré autour des dix personnes jetées en prison, du fait que leur détention est interdite au public selon les dispositions juridiques en vigueur. La police criminelle a agi sur la base d’investigations. Mise sur la piste des suspects, elle a envoyé quelques uns de ses hommes à Ambolo­kandrina, où six premiers suspects, donc la femme incriminée, se sont fait cueillir, jeudi, tôt le matin. En effectuant des fouilles, la police, a, dans la foulée, mis la main sur six détonateurs déjà câblés. Société louche Conduits au siège de la brigade criminelle à Anosy, les six premiers suspects pris dans les filets, ont mis la police sur les traces d’un de leurs complices, résidant à Ivato. Une perquisition effectuée au domicile de celui-ci, a abouti à la saisie de six autres détonateurs, de 16 capsules, du sac de nitrate, ainsi que de la fameuse caisse de matériels et de poudre explosive. Les enquêtes ont ensuite permis à la police de remonter jusqu’à une société d’exploitation de granit, d’où sont sortis ces objets et matériels compromettants. Soupçonnés de les avoir mis entre les mains des sept suspects arrêtés à Ambolonkadrina et Ivato, trois autres individus ont été arrêtés, portant ainsi à dix, le nombre des personnes incriminées. Présentées devant le parquet, aucune d’elle n’a, néanmoins, échappé à la prison. Aucun lien avec les attentats perpétrés à Anosy et Mahamasina pendant la célébration du 56e anniversaire de la fête de l’indépendance, n’est en revanche évoquée. Seth Andriamarohasina
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