Chagos - Maurice veut poursuivre le Royaume-Uni


Passer à l’étape suivante. Le gouvernement mauricien affiche à présent sa détermination à saisir la CIJ pour régler le conflit territorial l’opposant à Londres sur les Chagos. Port-Louis ne croit plus dans une résolution diplomatique du conflit territorial qui l'oppose à Londres sur les Chagos. Cet archipel britannique de l'océan Indien est occupé par les Américains qui y ont installé la base de Diego Garcia, mais Maurice a toujours estimé que Londres l'a illégalement détaché et vidé de ses habitants au moment de la décolonisation, dans les années 1960. Depuis quelques semaines, ce dossier agite la vie politique dans l'île. L'opposition appelle le gouvernement à monter une opération maritime pour alerter l'opinion internationale. Le gouvernement, pour sa part, veut saisir la Cour internationale de justice contre les Britanniques.Depuis que ce contentieux territorial existe, jamais Port-Louis n'a démontré une telle fermeté envers Londres. Après avoir lancé un ultimatum et qualifié de « menace inacceptable » la réaction anglo-américaine, le Premier ministre mauricien a repoussé la nouvelle communication de Londres, la dernière semaine. Drame humain Selon Sir Anerood Jugnauth, David Cameron a demandé à Maurice d'attendre la formation d'un nouveau gouvernement britannique pour rouvrir les négociations. Ce que rejette le chef du gouvernement mauricien : « Je ne peux attendre indéfiniment. J'ai pris une décision et nous allons la maintenir. Maurice a décidé de recourir à la Cour internationale de justice. » Mais le chef de l'opposition appelle à une action plus audacieuse. Paul Berenger souhaite que les députés mauriciens et les exilés chagossiens prennent un navire pour les Chagos, qui est, dit-il, « notre territoire ». Une opération qui alertera l'opinion internationale sur non seulement un contentieux territorial, mais un drame humain qui dure depuis 50 ans. Pour faire place aux Américains et leur base militaire de Diego Garcia sur cet archipel, les Britanniques ont vidé ce territoire de ses habitants dans des conditions indignes. © Rfi
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