Atsimo-Andrefana - La zizanie sur la gestion du bac Fiavota


Des personnalités se chamaillent au sujet de la nomination du gérant du bac Fiavota. Des intérêts divergents semblent apparaître. Personne n’est d’accord au sujet d’une décision de justice. Elle concerne la gestion du bac Fiavota qui dessert le littoral sud à partir de Saint-Angustin, Soalara et Anakao, Beheloka Itampolo. Cette embarcation a été arraisonnée par des éléments de la gendarmerie à Manatenina (Tolagnaro) au mois de mars 2014 pour cause de transport illicite de bois de rose, avec au total 385 rondins découverts à bord. Ainsi, quatre membres de l’équipage ont été arrêtés et écroués à la maison centrale de Tolagnaro jusqu’à présent. Le gérant du bac, quant à lui, a été introuvable. Suite à cette infraction, le chef de la région d’Atsimo-Andrefana de l’époque, le général Robert, a confié à titre provisoire la gestion du Fiavota à une autre personne, pour raison de nécessité publique. Cette dernière a donc géré ce navire depuis deux ans avec toujours l’aval des autorités régionales, en dépit de la recommandation de l’Union européenne de procéder à un appel d’offres pour une nouvelle gestion. Le 28 juin dernier, la Cour d’appel de Toliara décide de blanchir le gérant initial de l’affaire de transport de bois de rose, en invoquant que l’intéressé était évacué pour des raisons de santé à l’extérieur de Madagascar au moment de ce présumé trafic, et que l’initiative de détourner le bac Fiavota pour accomplir cette infraction revenait uniquement à des membres de l’équipage, en l’absence du gérant. Coup de tonnerre    Ce verdict a résonné comme un coup de tonnerre pour certaines personnes. Ainsi, le député de Toliara II en même temps vice-président de l’Assemblée nationale, Helson Brisson Erafa dit JB, le sénateur Goulzar et un député de Toliara I, ainsi que plusieurs maires des communes situées sur ce littoral sud et des notables sont montés au créneau, lors d’un point de presse, pour pointer du doigt cette décision. « C’est inadmissible ! Comment accepter qu’une personne, qui a écorné l’image du bac Fiavota auprès de l’Union européenne et de toute la population du Sud, soit de nouveau nommée pour le gérer   », se sont-ils insurgé. Et de conclure « Stop à l’impunité, car l’équipage croupit encore en prison alors que le commanditaire n’est nullement inquiété par la Justice ». D’un autre coté, une certaine catégorie de personnalités s’est montrée extrêmement satisfaite de la décision du tribunal, lors d’une conférence de presse. « Il faut que tout le monde accepte la décision de la justice. Pourquoi confier à une tierce personne la gérance du bac durant deux ans au détriment de la société ALM Guano adjudicatrice de l’appel d’offres en 2013   », a fait savoir Zantera Milson. Francis Ramanantsoa
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