Le nombre de procès verbaux à confronter à la CENI se compte par milliers. Les vérifications ont révélé des discordances et des anomalies. Lever les doutes. C’est la raison avancée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), pour expliquer son ouverture aux confrontations des procès-verbaux (PV), des élections législatives. Jusqu’à, hier, le nombre de PV à confronter au siège de l’entité chargée de l’organisation du vote, à Alarobia, dépasse largement le millier. « Je n’ai pas les chiffres en mai, mais on peut aisément estimer que le nombre de PV à confronter dépasse largement le millier », indique Thierry Rakotonarivo, vice-président de la CENI. Lors d’une conversation téléphonique, mardi à 21 heures 30, la confrontation de sept-cent quarante-trois PV a eu le feu vert de la CENI. Contacté, hier, à 20 heures 30, le vice-président de la Commission électorale a déclaré que « depuis notre dernière conversation près de cinq-cents PV à confronter se sont ajoutés aux quelque sept-cent quarante d’hier ». Le nombre de procès-verbaux à confronter équivaut à autant de nombre de bureaux de vote. Les confrontations concernent près d’une quinzaine de districts. Il y a, par exemple, le district de Toliara II, pour lequel la CENI a accepté de confronter tous les PV. Il s’agit des documents électoraux des quelque trois-cents bureaux de vote que compte cette circonscription électorale. « C’est en partie ce qui a gonflé le nombre de PV à confronter », ajoute Thierry Rakotonarivo. Le district de Toliara II fait partie de ceux ayant connu des scènes de violence postélectorale. Les locaux de la Section de recensement matériel des votes (SRMV), de cette circonscription ont été incendiés quatre jours après le vote du 27 mai. Des procès-verbaux des districts de Soalala, Amparafaravola, Mahajanga II, ou encore, Arivonimamo et Ambohidratrimo sont, également, confrontés. Anomalies et discordances La Commission électorale prévoit de terminer la confrontation des procès-verbaux, aujourd’hui. « C’est ce que nous souhaitons. Cela nous donnera un peu de temps pour préparer la proclamation officielle des résultats provisoires », explique le commissaire électoral Rakotonarivo. La CENI compte, justement, rencontrer la presse, aujourd’hui, pour faire la conclusion du traitement des résultats et les confrontations des PV. Bien qu’elles ne soient pas en nombre significatif, des anomalies et discordances auraient été constatées durant les confrontations. Les discordances concernent les cas où les données inscrites sur les procès-verbaux de la Commission électorale et ceux en possession des candidats ne sont pas conformes. À entendre le vice-président de la CENI, les anomalies sont, du reste, de trois sortes. Il y aurait des cas où les PV sont raturés. Ce qui amènerait à penser que les chiffres pouvaient avoir été modifiés. Le second cas, serait que la confrontation des procès-verbaux aurait renforcé les doutes sur le nombre élevé des bulletins de vote blancs ou nuls dans certains bureaux de vote. Le troisième cas d’anomalie constatée durant les confrontations est que, « dans certaines communes, le nombre de rajout à la liste électorale est anormalement élevé ». On parle de rajout, lorsqu’un électeur travaillant dans la fonction publique en mission, avec un ordre de mission formel, vote dans une circonscription électorale autre que celle où il est inscrit. « Ce n’est pas possible qu’une commune puisse compter plus de cent-cinquante rajouts », déclare le responsable de la CENI. Durant cette période de traitement des résultats provisoires des élections législatives, plusieurs candidats ou groupes de candidats de diverses circonscriptions multiplient les interventions médiatiques pour dénoncer ou s’accuser des fraudes ou encore une manipulation de résultats issus des bureaux de vote, ou un tripotage de procès-verbaux. Comme l’explique son vice-président, la CENI ne peut pas aller au-delà de la confrontation des PV. N’ayant pas la prérogative d’engager des démarches en contentieux électoral, la Commission ne peut que dresser un procès-verbal des discordances et anomalies constatées durant les confrontations et le remettre à la Haute cour constitutionnelle (HCC). C’est à la Cour de rendre le verdict final. 13
Le nombre de procès verbaux à confronter à la CENI se compte par milliers. Les vérifications ont révélé des discordances et des anomalies. Lever les doutes. C’est la raison avancée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), pour expliquer son ouverture aux confrontations des procès-verbaux (PV), des élections législatives. Jusqu’à, hier, le nombre de PV à confronter au siège de l’entité chargée de l’organisation du vote, à Alarobia, dépasse largement le millier. « Je n’ai pas les chiffres en mai, mais on peut aisément estimer que le nombre de PV à confronter dépasse largement le millier », indique Thierry Rakotonarivo, vice-président de la CENI. Lors d’une conversation téléphonique, mardi à 21 heures 30, la confrontation de sept-cent quarante-trois PV a eu le feu vert de la CENI. Contacté, hier, à 20 heures 30, le vice-président de la Commission électorale a déclaré que « depuis notre dernière conversation près de cinq-cents PV à confronter se sont ajoutés aux quelque sept-cent quarante d’hier ». Le nombre de procès-verbaux à confronter équivaut à autant de nombre de bureaux de vote. Les confrontations concernent près d’une quinzaine de districts. Il y a, par exemple, le district de Toliara II, pour lequel la CENI a accepté de confronter tous les PV. Il s’agit des documents électoraux des quelque trois-cents bureaux de vote que compte cette circonscription électorale. « C’est en partie ce qui a gonflé le nombre de PV à confronter », ajoute Thierry Rakotonarivo. Le district de Toliara II fait partie de ceux ayant connu des scènes de violence postélectorale. Les locaux de la Section de recensement matériel des votes (SRMV), de cette circonscription ont été incendiés quatre jours après le vote du 27 mai. Des procès-verbaux des districts de Soalala, Amparafaravola, Mahajanga II, ou encore, Arivonimamo et Ambohidratrimo sont, également, confrontés. Anomalies et discordances La Commission électorale prévoit de terminer la confrontation des procès-verbaux, aujourd’hui. « C’est ce que nous souhaitons. Cela nous donnera un peu de temps pour préparer la proclamation officielle des résultats provisoires », explique le commissaire électoral Rakotonarivo. La CENI compte, justement, rencontrer la presse, aujourd’hui, pour faire la conclusion du traitement des résultats et les confrontations des PV. Bien qu’elles ne soient pas en nombre significatif, des anomalies et discordances auraient été constatées durant les confrontations. Les discordances concernent les cas où les données inscrites sur les procès-verbaux de la Commission électorale et ceux en possession des candidats ne sont pas conformes. À entendre le vice-président de la CENI, les anomalies sont, du reste, de trois sortes. Il y aurait des cas où les PV sont raturés. Ce qui amènerait à penser que les chiffres pouvaient avoir été modifiés. Le second cas, serait que la confrontation des procès-verbaux aurait renforcé les doutes sur le nombre élevé des bulletins de vote blancs ou nuls dans certains bureaux de vote. Le troisième cas d’anomalie constatée durant les confrontations est que, « dans certaines communes, le nombre de rajout à la liste électorale est anormalement élevé ». On parle de rajout, lorsqu’un électeur travaillant dans la fonction publique en mission, avec un ordre de mission formel, vote dans une circonscription électorale autre que celle où il est inscrit. « Ce n’est pas possible qu’une commune puisse compter plus de cent-cinquante rajouts », déclare le responsable de la CENI. Durant cette période de traitement des résultats provisoires des élections législatives, plusieurs candidats ou groupes de candidats de diverses circonscriptions multiplient les interventions médiatiques pour dénoncer ou s’accuser des fraudes ou encore une manipulation de résultats issus des bureaux de vote, ou un tripotage de procès-verbaux. Comme l’explique son vice-président, la CENI ne peut pas aller au-delà de la confrontation des PV. N’ayant pas la prérogative d’engager des démarches en contentieux électoral, la Commission ne peut que dresser un procès-verbal des discordances et anomalies constatées durant les confrontations et le remettre à la Haute cour constitutionnelle (HCC). C’est à la Cour de rendre le verdict final. 13