Luis Esteire - « Le secteur privé devrait parler d’une seule voix »


La phase opérationnelle du Procom (Pro-­gramme d’appui à l’emploi et à l’intégration régionale) touche à sa fin le 19 mai. Ce programme de cinq ans financé par l’Union Européenne est destiné à soutenir le secteur privé malgache notamment les micros, petites et moyennes entreprises (MPME). • Les MPME sont appelées à devenir un moteur de croissance inclusive dans les pays africains. Qu’en est-il de la situation des MPME malgaches ? - Les MPME sont les premiers recruteurs. 90% des emplois sont générés par les MPME. Donc c’est un partenaire essentiel pour le développement. Le problème à Madagascar c’est qu’elles se concentrent davantage dans l’Analamanga. Celles qui exportent sont dans les régions mais il se trouve que celles-ci sont souvent isolées et marginalisées. Elles sont mal informées des opportunités d’affaires qui existent. L’un des rôles de Procom justement était d’avoir une présence dans les régions afin de renforcer les organisations intermédiaires, pour que ces dernières puissent au mieux servir les MPME au niveau régional. Dans ce sens, Procom a appuyé au total quarante-deux organisations intermédiaires. • Quel aurait été le rôle de Procom dans l’amélioration du dialogue public-privé ? - Il faut comprendre que le mandat de Procom n’est pas de renforcer le dialogue public-privé malgré l’organisation des cinq tables rondes économiques. Le mandat de Procom est de renforcer le dialogue privé-privé de manière à ce que le secteur privé ait une seule voix face à l’État. En somme c’est de renforcer le dialogue privé-privé en préalable au dialogue public-privé. • Quels résultats concrets pouvez-vous nous partager suite à ces rencontres entre l’État et le secteur privé ? - À l’issue des assises que nous avons organisées en matière de douane et de fiscalité, il y a eu un certains nombres de recommandations qui ont été formulées par le secteur privé. Le Procom a recruté un expert en douane et un expert en fiscalité pour faire du lobbying auprès des directions générales concernées. À force de conviction, ils ont obtenu vingt mesures en matière douanière et onze en matière fiscale qui correspondent aux attentes du secteur privé. Propos recueillis par Tolotra Andrianalizah
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