Importateurs, grossistes, détaillants - Les consommateurs au centre de l’attention


Une semaine après la fixation des prix plafonds des PPN, le ministre Razafindravahy est descendu à trois marchés de la capitale hier. Tout le monde semble se trouver sur la même longueur d’onde et respecte les engagements pris. Le client est roi. C’est plus que jamais vrai à en juger le constat fait hier aux marchés de Mahamasina, d’Anosibe et de Tanjombato objet d’une visite inopinée du ministre de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation EdgardRazafindravahy, son staff et l’association des consommateurs, hier. Une semaine après la fixation des prix plafonds des PPN par l’État, tout le monde semble se trouver sur la même longueur d’onde. C’est le constat général dégagé par cette visite des marchés. Aussi bien les importateurs, les grossistes que les détaillants respectent la parole donnée pour le bonheur des consommateurs. « Je vous remercie étant donné qu’il est encourageant de voir que nous nous donnons la main pour l’intérêt des consommateurs » devait déclarer le ministre Razafindravahy à l’adresse des commerçants. Les plafonds sont en général respectés. L’huile de table est vendue 9300 ariary le litre alors que le prix plafond est de 9500 ariary. À Anosibe le plus grand marché de la capitale, les prix sont presque normaux. « Nous appliquons ce qui a été convenu avec l’État. Les importateurs comme les producteurs observent bien les prix plafonds » affirme Lucien Nirina , grossiste à Anosibe. Stock en vente Le courant est vite passé entre le ministre Razafindravahy et les marchands. Des grossistes sont passés aux confidences avec le ministre. « Si n’aviez pas procédé au plafonnement du prix de l’huile et du riz , il y a longtemps que les prix auraient flambé. Devant la conjoncture, le plafonnement est une bonne stratégie étant donné que certains grossistes et détaillants sans vergogne en profitent alors que la population souffre terriblement » concède Juliette Ravaonirina, grossiste de riz et d’huile. « Le plafonnement des prix du riz importé, du sucre, de l’huile, de la farine, du ciment et du gaz a eu pour effet positif d’obliger les spéculateurs à mettre en vente leur stock. Du coup, il y a beaucoup de riz sur le marché et les prix se stabilisent » révèle un jeune marchand d’Anosibe. Le plafonnement des prix des PPN ne fait que commencer. À la demande de certains détaillants, il n’est entré en vigueur que lundi. Pour le moment et c’est le plus important,tout le monde tient parole. Une première action satisfaisante pour le ministre. « C’est réjouissant de voir que tout le monde est conscient qu’il faut surtout penser aux consommateurs » a-t-il déclaré comme pour dire qu’il va refaire la même expérience. D’autres descentes dans d’autres marchés de la capitale ou d’ailleurs ne sont pas à exclure. Les prix peuvent varier d’une région à l’autre selon la distance, l’état des routes , le coût du transport… Toutefois les prix plafonds doivent être respectés sous peine de sanction sévère qui peuvent aller jusqu’au retrait de la licence. « Nous sommes en pleine semaine sainte c’est ainsi qu’on en profite pour dialoguer, pour échanger afin de pouvoir s’entr’aider. Mais les sanctions tomberont sur les récalcitrants dès la semaine prochaine » a prévenu le ministre Razafindravahy.
Plus récente Plus ancienne