Basculement vers le numérique - La couverture nationale soumise à un appel d’offres


L’initiative de modifier les dispositions du Code de communication médiatisé, désormais changé en loi, est en gestation. Les patrons de presse, les représentants des organes de presse présents à l’invitation du ministère de la Communication et de la Culture, ont discuté de la faisabilité de la couverture nationale, un point mentionné dans le projet de texte. La rencontre préliminaire a permis aux intervenants de s’exprimer sur l’initiative du ministère de régulariser l’octroi de licence d’exploitation de fréquence après l’adoption de la loi sur la communication. L’idée sera d’améliorer la qualité et d’aller de l’avant dans le professionnalisme dans le domaine des médias numériques. La couverture nationale a attiré l’attention de tous pendant le débat. « La nouvelle loi sur la Communication prévoit que l’octroi de licence d’exploitation de fréquence devrait se faire par voie d’appel d’offres dont l’ANRCM se chargera », explique Lalatiana Rakotondrazafy Andrian­tongarivo, ministre de la Communication. En réponse à cette initiative, les patrons de presse réagissent. « L’appel d’offres d’une chaine généraliste n’est plus désormais nécessaire. Cela ne fait qu’alourdir la procédure du basculement vers la numérique. Mais si l’intention du ministère est de promouvoir l’installation des chaines spécialisées par thématiques, sur le tourisme ou la culture par exemple, c’est là que l’appel d’offres devrait être lancé pour sélectionner les sociétés intéressées », affirme Joel Ralaivaohita, directeur de publication de la Radio Télévision MBS. Pour l’heure, l’initiative n’est pas définitive. Le ministère est ouvert à toute proposition jusqu’à ce que les parties prenantes se soient mises d’accord sur l’adoption finale de la loi en question. « Toute suggestion apportée par les acteurs sera prise en considération pour trouver un terrain d’entente », ajoute Lalatiana Rakotondrazafy Andriantongarivo. D’autres réactions évoquent le doute sur le mode d’octroi de licence pour les sociétés de presse. « Notre station est en train de régulariser la procédure légale sur la mise en place de la couverture nationale. Mais là, le débat revient sur le problème survenu auparavant. Le doute se pose sur la restriction de certaines sociétés de presse en matière d’extension d’exploitation. Il ne devrait pas y avoir des critères spécifiques sur les conditionnalités. Il faut définir le principe et il appartient à toutes les sociétés de se conformer aux normes exigées », explique le journaliste Jerry Edouard de la Télévision Dream’in.
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