Amboasary Sud - Les déchets de sisal à valoriser


Du déchet à l’énergie. C’est l’objectif principal des recherches effectuées par Boni Randrianjaka, un étudiant en master de la faculté des Sciences de l’Université de Toliara. Ses recherches se sont focalisées sur la gestion des déchets des usines de transformation de sisal d’Amboa­sary Sud, région Anosy. « Mes recherches sont parties du constat que les déchets des usines  se déversent dans les sources d’eau des environs et rejoignent également l’eau du Mandrare qui en est une autre. C’est dangereux, autant pour la santé humaine que pour la nappe phréatique », explique-t-il. Le jeune chercheur s’est alors penché sur la manière de transformer ces déchets en matières premières intermédiaires. « Mes études ont fait ressortir qu’il y a 200 000 tonnes de déchets de sisal par an. Ils peuvent constituer d’alternatives énergétiques », avance-t-il. Boni Randrianjaka s’est focalisé sur la bioénergie, l’énergie renouvelable obtenue par transformation chimique de la biomasse, et a mis au point un prototype de digesteur. Ainsi, les nuisances visuelles, olfactives et surtout sanitaires provoquées par ces déchets de sisal peuvent devenir une énergie de substitution au gasoil ou au pétrole, une source d’électricité pour le district qui vit cinq jours de délestage par semaine. Une recherche qui n’a pas été facile selon le jeune scientifique mais qu’il espère proposer aux autorités et à des partenaires du secteur privé incessamment. M.I.
Plus récente Plus ancienne