Conjoncture - L’État apporte des réponses aux problèmes sociaux


Apaiser la pression socio-économique qui asphyxie les ménages. Tel est le but des mesures prises par l’État et mises en œuvre officiellement, depuis hier. Répondre par le tra­vail. Ces mots sont ceux de Andry Rajoelina, président de la République. Des propos formulés le 7 février, à Ambohitsorohitra, au lendemain de « l’excursion politique de l’opposition ». La sortie du Président, hier, a donc servi à démontrer que l’État est à l’écoute de la population. Qu’il cogite pour apporter des solutions aux difficultés rencontrées par les ménages au quotidien. C’est Andry Rajoelina, lui-même, qui a procédé au lancement officiel des mesures sociales décidées durant le dernier conseil des ministres. À Ankorondrano Andre­fana, hier, il a donné le coup d'envoi pour l’ouverture des « Tsena Mora et Kaly Tsinjo ». Ces lieux de distribution de repas chauds et points de vente de produits de première nécessité à bas prix ciblent les foyers les plus vulnérables. Sa sortie d’hier, a aussi, été l’occasion pour le locataire d’Iavoloha d’affirmer de vive voix les décisions étatiques pour alléger le coût de la vie. Dans les « Tsena Mora », le riz importé par l’État sera vendu à 1 200 ariary le kilo et l’huile végétale sera à 4 000 ariary le litre. Désamorcer la crise Les mesures étatiques ciblent également, la classe moyenne fortement éprouvée par la crise sanitaire. Le conseil des ministres de mercredi annonce une baisse de 10% à 18% du prix des Produits de première nécessité (PPN). « Après avoir fait le calcul, le prix de l’huile végétale vendue par les épiceries ne doit pas dépasser les 5 000 ariary le litre », déclare le Président. En parallèle à la sortie présidentielle, la ministre du Commerce et celui de l’Agriculture ont réuni les acteurs à toutes les étapes du marché, notamment, celui du riz. Une réunion évoquée par Andry Rajoelina. Selon ses dires, il a donné comme consigne de ne sortir de cette séance qu’avec une décision sur la baisse des prix. « Il n’y a aucune intention d’empêcher les acteurs du marché à faire des bénéfices. Vouloir faire trop de marge bénéficiaire, sans se soucier des autres nuit, cependant, à l’intérêt général », soutient le président de la République, soulignant la flambée du prix du riz. « Se préserver mutuellement, solidarité, cohésion », sont des mots martelés par Andry Rajoelina, durant sa sortie à Ankoron­drano Andrefana, en mettant l’accent sur le fait que les difficultés actuelles sont les conséquences de la crise sanitaire. « Le monde se relève difficilement de la pandémie du coronavirus, mais nous ne laisserons pas vaincre par les difficultés. En étant solidaires et en nous entraidant, nous resterons debout », lance le locataire d’Iavoloha, en ajoutant que « l’État sera toujours aux côtés de la population ». Bien que Andry Rajoelina ait pris soin d’éviter toute allusion à la conjoncture politique, les mesures décidées pour alléger le fardeau des ménages ont, également, pour objectif de désamorcer la crise politique latente. À coup de véhémentes interventions, les partis de l’opposition attaquent quotidiennement le pouvoir dans l’émission « Miara-manonja ». Les difficultés des ménages face à l’inflation de ces dernières semaines sont parmi leurs principales munitions. Après la journée critique du samedi 6 février, la réaction de l’État a été immédiate. D’aucuns espèrent que les décisions prises en conseil des ministres pour soutenir le pouvoir d’achat, ne soient pas juste pour avoir une fenêtre de tir face à l’opposition, mais s’inscrivent dans la durée.
Plus récente Plus ancienne