Code minier - La société civile en quête d’une voix unique


La société civile tient ,en ce moment, une assise pour identifier ses représentants dans le comité de pilotage appelé à conduire la révision du code minier. Débats passionnés. «Le projet de loi proposé par le gouvernement se focalise trop sur les impôts et les taxes», a déploré le secrétaire exécutif de la plateforme des Organisations de la société civile sur les industries extractives (OSCIE) Clément Rabenandrasana lors du lancement de l’assise de la société civile sur le secteur minier. « Les volets sur le social et l’environnement ont été négligés », a-t-il déclaré devant les participants qui ont fait le déplacement à la Résidence Ankerana pour les deux jours que durera l’assise. Les organisations de la société civile auront leur mot à dire dans la révision du code minier dont le processus a été relancé, cette année. Cette assise a pour principal objectif d’identifier les représentants de la société civile dans le comité de pilotage qui va conduire la révision du code minier. Ce comité sera constitué de représentants des différentes parties prenantes du secteur minier avec l’administration publique, les grandes mines et les mines artisanales. La société civile aura droit à huit membres au maximum qui seront donc élus à l’issue de l’assise. Les participants sont convaincus de la nécessité d’une voix pour défendre les intérêts des populations locales et de l’environnement dans le texte appelé à régir le secteur extractif. Présence remarquée Les discussions durant les deux jours seront axées autour de quatre thématiques à savoir la gouvernance, l’environnement, le social et le foncier. Dans ce sens, l’OSCIE qui coordonne l’assise s’est attelé à faire venir à Antana­narivo le maximum d’organisations de la société civile œuvrant dans les différentes parties de Madagascar dans divers domaines. Au total, quatre vingt organisations travaillant dans dix-huit régions ont fait le déplacement pour la première journée. De l’avis d’une participante, le défi des coordonnateurs est de faire en sorte que la société civile parle vraiment d’une seule voix. « Chacun a sa vision subjective et beaucoup parlent à cœur ouvert, sans recul », a-t-elle souligné en ajoutant que seuls quelques uns maitrisent vraiment le secteur. « Il faut avoir de l’expérience dans le secteur pour s’y retrou­ver ». Les premières prises de paroles des participants attestent des débats passionnés qui s’annoncent durant les deux jours. Parmi les participants a figuré le fraichement nommé directeur des études et de la gestion des risques au sein du Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes Paolo Emilio Raholinarivo. Il a justifié sa présence à l’assise en sa qualité de président d’une association œuvrant pour la protection des droits de l’Homme.
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