Migration climatique - Les gens du Sud fuient le Kere


Plus d’une centaine de migrants sont restés bloqués à Fianarantsoa. Les autorités locales prennent en charge les migrants pour une semaine. Le stationnement Avaratra de Fia­narantsoa était bondé de monde avant-hier. La plupart des voyageurs dans ce stationnement étaient des migrants venant du Sud de la Grande île en direction de la capitale pour rejoindre le Nord. Ils sont plus d’une centaine de personnes à avoir quitté chez eux afin de rejoindre la capitale. Fuir le Kere et trouver des solutions pour vivre, c’est l’objectif de la plu­- part des deux cents personnes qui ont fait escale auprès du parking Avaratra Fianaran­tsoa avant-hier. Ils viennent pour la plupart de la commune rurale d’Anta­nimora, district d’Ambovombe Androy. Selon les informations reçues, les migrants ont essayé de trouver refuge à Morondava, Tsiroanoman­didy, Antsohihy, Andapa et Ambilobe dans ce périple. Le stationnement était animé avant-hier, c’est ce qui a alerté les responsables locaux. Se trouvant dans une situation de précarité, les frais de trans­port prévus par ces migrants n’arrivent plus que dans la capitale. Ils n’ont plus d’argent et n’ont plus rien à manger. « Nous essayons d’établir une organisation par rapport à l’accueil de ces migrants du Sud. Au total, ce sont près de deux cents personnes, dont des femmes et des enfants en majorité. Nous essayerons de prendre en charge ces familles en les hébergeant pendant une semaine», explique Naina Randriamananjara, directeur général de la protection sociale auprès du ministère de la population. Prise en charge Une descente de l’OMC/ Régional élargi a été effectuée par le ministère de la population et du gouverneur de la région Haute Matsiatra. Les migrants ont été pour l’instant envoyés à Ambala­kely. « Des suivis de santé seront effectués auprès des migrants. Ils seront appuyés sur le plan nutritionnel. Ils seront hébergés dans un endroit qu’on a préparé à cet effet », explique le directeur général de la protection sociale. Une enquête a été ouverte par rapport à cette situation. Et cela concerne les personnes qui ont facilité les voyages depuis le Sud jusqu’à Fianarantsoa, où ils ont fait escale. « Ce phénomène de migration est observée chaque année, mais cette année il s’est accentué. Les migrants ont été trompés puisqu’on leur a promis de voyager sans encombre depuis le Sud vers leurs destinations respectives. Le gouverneur et le ministère de tutelle prennent leurs responsabilités face à cette situation », souligne le responsable. Pour l’instant donc, les coopératives ont été interrogées afin de trouver l’origine et le trajet de ces migrants. Les autres voyages en partance d’Ihosy ont été interrom­pus et les autorités des districts d’Ambovombe ont entamé une enquête de leur côté.
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