Violence envers les enfants - Une fillette paralysée de viol


Horrible. Une fillette de 6 ans est devenue fistuleuse et a perdu l’usage de ses membres inférieurs, après un viol perpétré par un garçon de 10 ans, au mois d’octobre. Les deux enfants habitent un quartier de la ville de Toamasina. « Le coup a dû être très violent pour arriver à cette situation », explique le Dr Alphonse Zafimila, médecin responsable du centre Vonjy, un lieu de prise en charge des victimes de viol, hier. En trois mois de traitement, la fillette ne peut pas encore marcher. Elle serait opérée ce mois. Les impacts des viols sont tout aussi lourds. À part les impacts psychologiques et physiques, beaucoup d’entre les victimes auraient également contracté une infection sexuellement transmissible (IST) à Toamasina. « Je dirais que 80% des victimes ont attrapé ces infections. Il y a parfois des adultes, des malfaiteurs qui commettent cette agression », renchérit Alphonse Zafimila, qui souligne que les IST sont à surveiller de près dans cette ville portuaire. Mais il n’y a pas que les adultes qui sont auteurs de viol à Toamasina. De plus en plus de jeunes commettraient cet acte. « 75% des auteurs sont des mineurs entre 7 et 16 ans », souligne Nicole Ravelonarivo, travailleur social dans ce centre. Jeunes auteurs Parmi les cas rapportés, a été le cas d’une fillette de 3 ans, violée par un garçon de 7 ans, le jour de son anniversaire. Des viols collectifs sur une enfant de 4 ans, ont été en outre commis par des enfants de 6 ans, 7 ans et 8ans. « La négligence dans l’éducation des enfants, les laisser regarder des films pour adultes, mais aussi le fait qu’ils dorment dans la même chambre que leurs parents peuvent les inciter à perpétrer ces actes », explique un psychologue. Le centre Vonjy à Toa­masina est fonctionnel depuis 2016, grâce au plaidoyer de la première Dame, Voahangy Rajaonarimam­pianina. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) a équipé le centre. Depuis l’ouverture de ce centre, les dénonciations de cas de viol ont connu une hausse à Toamasina. En 2016, quarante-deux victimes ont bénéficié de prise en charge médicale, sociale et juridique, au niveau du centre. En 2017, ils étaient quatre-vingt quatre. Deux centres de prise en charge des victimes de viol devraient être ouverts cette année. L’un à Taola­gnaro et l’autre à Toliara. Toutes les grandes villes devraient disposer de ce centre pour la prise en charge des victimes de cette agression sexuelle. Miangaly Ralitera
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