Kidnapping - Quatre rançonneurs condamnés


Inculpés pour enlèvements contre rançon, trois ravisseurs ont été condamnés à quinze ans de travaux forcés et un autre à sept ans. Des peines assorties d’amendes. Verdict tombé. Quatre ravisseurs ont été reconnus coupables au terme de leur procès qui a eu lieu avant-hier soir, à la Cour criminelle du Pôle anti-corruption (Pac) aux 67ha. Trois d’entre eux ont été condamnés à quinze ans de travaux forcés et le dernier à sept ans. Leurs deux co-accusés ont été acquittés au bénéfice du doute. Ces peines ont été assorties d’amendes allant de 150 millions d’ariary à un milliard ariary. Tous les quatre ont été condamnés à les payer à titre de dommages et intérêts aux victimes. Ainsi, la justice a ordonné la confiscation des véhicules de ces kidnappeurs. Ces coupables ont trois jours pour se pourvoir en cassation après ce verdict. Cette équipe de kidnappeurs a fait quatre victimes dont une en 2017 et les trois autres en 2018. Elle était, selon les informations judiciaires, derrière les rapts de Yanich Ismaël, un jeune indien fils d’un grand opérateur, le 14 mai 2017, de Sabera Vasram, la patronne de Sodiama, le 6 juillet 2018, de Sabir Molou, le propriétaire de la Pharmacie Principale, le 14 octobre 2018 et enfin de Nassir Sivjee, le directeur général de Confo­rama, le 14 novembre 2018. Captivité Suivant la sentence, c’est alors au tour de cette association de criminels de verser un milliard ariary pour la première victime, également un milliard ariary pour la deuxième, 200 millions d’ariary pour Sabir Molou et 150 millions d’ariary pour Nassir. Parmi ces anciennes proies des ravisseurs, Sabera avait été séquestrée pendant vingt-cinq jours avant d’être relâchée sur rançon. C’était parmi le record de la détention la plus longue de l’histoire des rapts survenus à Madagascar depuis 1991 où le premier cas fût constaté, selon le collectif des Français d’origine indienne de Madagascar (CFOIM). Cette mère de famille indienne a été ravie quelques jours après la libération du transitaire Nazir Pirbay à Toamasina, ayant lui aussi enduré vingt-cinq jours de captivité avant de retrouver les siens. Le phénomène kidnapping semble être éradiqué. « Les appels à témoins ont porté leurs fruits. La population ose maintenant collaborer avec nous et les forces de l’ordre en termes de transmission de renseignements », d’après le CFOIM.
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