Chronique de VANF - La France (de nouveau) en grève


La France en grève. «Une mobilisation historique» exultent les syndicats. Un «mercredi noir» tempèrent à juste titre les médias. De fait, entre les attentats islamistes, les gilets jaunes, les grèves : c’est la catastrophe. Bloquer les trains, suspendre les cours, ne pas assurer le service public : galère ordinaire au pays de Danton (guillotiné le 5 avril 1794) et de Robespierre (guillotiné le 28 juillet 1794). Ce qui, d’ailleurs, suscite une totale incompréhension : comment tant d’hommes en sont arrivés à commettre tant de massacres avant d’être broyés par le système qu’ils ont mis en place ? Lassitude, dit-on. Sauf que les usagers sont en colère. Les Français en ont marre. Mais, au nom des «combats historiques» menés par les ancêtres socialo-communistes, Front Populaire français ou brigadistes espagnols, il y a une espèce de consensus mou autour de l’injonction à la solidarité. Les syndicats ne constituent pas la majorité qu’ils se prétendent, mais gare au Gouvernement qui oserait discréditer les «partenaires sociaux». Des partenaires socialo-communistes qui challengent régulièrement le pouvoir, l’autorité, les puissants, les riches, les sachants. On dirait un manuel de lutte des classes sauf que c’est la réalité de la France de 2019. Le Front National, rebrandé depuis en «Rassemblement», avait proposé un «procès de Nuremberg du communisme». Mais, parce que proposée par l’extrême-droite, l’idée avait été négligemment écartée par le politiquement correct. Par contre, l’emphase camaradienne de l’extrême-gauche est rarement snobée, mais régulièrement flattée. Dans «Le livre noir du communisme» (1997), l’historien Stéphane Courtois est catégorique : «La mort de faim d’un enfant de koulak ukrainien délibérément acculé à la famine par le régime stalinien vaut la mort d’un enfant juif du ghetto juif de Varsovie acculé à la famine par le régime nazi». Dès 1917-1921, l’impulsion criminelle de la terreur comme mode de gouvernement avait été donnée par Lénine. Le communisme prétendait construire «l’homme nouveau» : mais, suivant les méthodes russo-soviétiques de terreur et de purge qui allaient servir de modèle dans le monde entier : Russie stalinienne (15 millions de morts), Chine maoïste (50 millions de morts), Khmers rouges (2 millions de morts). Mais, aussi : Cuba castriste, Roumanie de Ceaucescu, Corée du Nord kim-il-sungiste, Éthiopie de Mengistu. «Logique de combat politique vers une logique d’exclusion, puis vers une logique éliminationiste et, enfin, exterminationiste. Au bout de cette logique, il y a le crime contre l’humanité», conclut Stéphane Courtois. Derrière ce «rideau de fer» qui s’était abattu sur l’Europe, il fallait tout de suite savoir qu’un «paradis socialiste» était impossible et ne pas laisser les peuples anciennement colonisés croire en «ça». Il fallait dénoncer que, partout, le communisme a été mortifère. Famine en URSS (1921, 1931, 1946), famine en Chine (1958-1961), famine en Éthiopie (1984), famine en Corée du Nord (1990-1997) : à chaque fois des millions de morts. Le communisme ne nourrit pas son homme.
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