REFORESTATION - Le Sénat s’active à Tampoketsa


Reverdir Madagascar, cette vision du Président Andry Nirina Rajoelina a-t-il trouvé enfin la bonne stratégie sous la houlette du Sénat de Madagascar avec Herimanana Razafimahefa ? La reforestation du Tampoketsa à Ambatomi­tsangana, commune de Tsaramasoandro, est un projet de partenariat privé-public soutenu par des pays internationaux comme la Chine ou l’Union Européenne, et comprend un volet développement social avec une large participation de la population locale de Borykely et Manerinerina. La zone de reforestation du Sénat de 30 ha et près de 30 000 plants semble être épargnée par les feux de brousse qui ont décimé la région. Étant venu sur les lieux en compagnie du maire de Tsaramasoandro, Andriamahazo Andritsihelonina du chef de district Jeremy Rajoelinarivo Tantelinirina, du Dr Lydia et des jeunes de la population locale, la zone décimée par les feux de brousse semble s’être arrêtée par miracle aux portes des «haro afo» établis par la population locale. Sous l’action du Sénat mené par Herimanana Razafimahefa, un contrat d’autorisation de planter dans la zone avec l’aide de la représentation régionale de l’environnement, des aides matérielles notamment d’un don en tracteur de la Chine, le projet comprend un volet de développement social et sécuritaire avec le renforcement d’un poste de gendarmerie. Le président du Sénat a offert des lampadaires solaires, et nous avons commencé l’installation des équipements de forage avec l’aide du maire pour fournir de l’eau potable pour les villages de Manerinerina et Borykely. Malgré cela nous ressentons que l’équilibre est fragile. Pour lutter contre les feux, la pratique traditionnelle ne peut par ironie qu’arracher les branchages que l’on veut protéger. Selon le chef de district et le maire, la disposition d’une citerne d’eau à proximité de la zone de reforestation, l’ajout de forage d’eau, des sacs d’eaux et des pulvérisateurs font encore cruellement défaut. Tous les deux lancent un appel vibrant pour en fournir d’urgence aux comités de luttes locales contre les feux de brousse. Les jeunes de la population locale en découvrant la beauté et l’utilité des jeunes plants ont incité leurs semblables à contribuer à protéger l’environnement. Alors qu’il faudrait planter plus de 180 000 ha/an d’arbres pour préserver l’environnement de Madagascar, la généralisation et le renforcement de cette stratégie du Sénat est un impératif si Madagascar veut être à la hauteur de son slogan «Reverdir Madagascar». L’incendie du Parc Protégé d’Ambohitantely pendant 19 jours ne doit pas être un prétexte de résignation. La reforestation selon le Sénat de Madagascar montre que la lutte contre les feux de brousse n’est pas une fatalité pour peu qu’on se donne les moyens et la volonté. Les conditions de la réussite de la reforestation restent une stratégie construite par et pour la population locale.
Plus récente Plus ancienne