ANTSIRANANA - Les Français d’Antsiranana commémorent l’armistice


Comme chaque année, la ville d’Antsiranana, une ville qui a particulièrement, un lien d’amitié avec la France, ne manque pas de commémorer la date du 11 novembre, date qui mit fin aux combats de la première guerre mondiale (1914-1918), connue par l’appellation « Armistice de 1918». Depuis plus d’un siècle, la France souhaite perpétuer la mémoire de ce conflit et rend hommage, chaque 11 novembre, à ses soldats morts pour le pays. Comme à l’accoutumée, les Français de la ville conduits par leur consul honoraire Lionel Biancuzzi se sont rendus aux cimetières français de Tanambao pour marquer le 104ème anniversaire de l’Armistice. Tout a débuté par la revue des troupes et la salutation aux anciens combattants. Cette fois-ci, outre la présence des chefs militaires à ses côtés, le consul a été entouré par l’ambassadeur du Royaume-Uni David William Ashley et l’ambassadrice adjointe de l’Australie. C’était une grande première. Ensemble, ils ont procédé au dépôt de gerbe traditionnelle au pied du monument français avant de rendre hommage aux drapeaux français et malgache et aux soldats ; ce après la sonnerie aux morts. Tandis que les hymnes nationaux des deux pays ont été entonnées par les élèves du collège français Sadi Carnot. La présence des délégations, du deuxième RPIMA ou Régiment parachutiste d’infanterie marine de Saint Pierre-La Réunion, de l’Amicale des anciens de la Légion étrangère de Mayotte et de l’association des pompiers de Marseillan, a donné plus d’éclat à la cérémonie. Traumatisme mondial Une fois de plus et comme à chaque cérémonie, les autorités civiles militaires malgaches, conduites par le Préfet Lucien Mananjara, ont apporté leur soutien à l’organisation et au déroulement de cette cérémonie. Le consul Lionel Biancuzzi a saisi l’occasion qu’a offert la tribune pour rappeler le traumatisme mondial et la valeur de près de dix millions de soldats tués, blessés ou mutilés, faisant trois millions de veuves et six millions d’orphelins. Sans parler des morts presque aussi nombreux parmi les civils. Il a prêté le propos d’Anatole France pour rappeler que « la paix a un prix et que nous devons être désormais unis avec ceux qui étaient hier nos adversaires, car ce n’est qu’avec le passé qu’on fait l’avenir ». Par ailleurs, il a lancé que la nation doit continuer d’assurer réparation reconnaissance et droit aux combattants d’hier et à ceux d’aujourd’hui qui ont versé leur sang pour la France, comme à leur familles, tout en citant le cas du brigadier- chef Alexandre Martin, tombé sous les balles d’un groupe armé terroriste au Mali.
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