1re GUERRE MONDIALE - Reprise de la commémoration de l’armistice


Après deux années de restrictions sanitaires, la commémoration de la fin de la Grande guerre s’est faite en grande pompe, hier, à Antananarivo. L’importance de lutter pour la paix a été soulignée en cette occasion. Un devoir de mémoire. C’est ce qui a été souligné et marqué durant une double cérémonie pour commémorer l’armistice du 11 novembre 1918, qui a marqué la fin de la Ire Guerre mondiale, hier. La première s’est tenue à la stèle des anciens combattants, communément appelé “Anjely mainty”, ou Ange noir, sur le lac Anosy, fraîchement remise à neuf. Elle a été suivie d’un second événement qu’est une réception à la résidence de France, à Ivandry. “Nous devons continuer de combattre pour la paix. (...) Il faut que la torche, le flambeau du souvenir soit transmis à la jeune génération (...) pour que plus jamais la guerre ne revienne sur quel continent que ce soit”, sont les mots de Arnaud Guillois, ambassadeur de France, dans son discours, à Ivandry. Des mots bétonnés par le général Richard Rakotonirina, ministre de la Défense nationale, qui déclare, “nous avons le devoir de rappeler aux jeunes qu’ils ne doivent pas oublier”. Dans un contexte mondial marqué par la guerre entre la Russie et l’Ukraine, la commémoration de la signature de l’acte ayant mis fin à la Grande guerre prend une portée symbolique. Pour l’ambassadeur de France, le devoir de mé­moire doit être une manière de “se projeter sur le présent et l’avenir”, afin de comprendre les enjeux qui motivent de “continuer à combattre pour la paix”. Pour sa part, le ministre de la Défense nationale soutient que “se remémorer ces faits consiste à transmettre aux plus jeunes la mémoire et les valeurs républicaines”. Héritage Aussi, pour le général Rakotonirina, “la paix et l’histoire doivent être au cœur de l'apprentissage civique des générations futures”. Les restrictions sanitaires étant, ces deux dernières années, la commémoration de l’armistice à Madagascar, a été marquée de façon relativement symbolique. Cette année, la formule de la double cérémonie a repris. C’est-à-dire, le dépôt de gerbes de fleurs en l’honneur des anciens combattants, suivie d’une réception à la résidence de France, avec un nombre d’invités assez fourni. La cérémonie devant le statut “Anjely mainty”, a été marquée par des remises de distinctions militaires à des méritants des forces armées malgaches et des coopérants étrangers. Le 11 novembre étant le jour des anciens combattants, ils ont été à l’honneur, hier. Comme l’a souligné le ministre de la Défense nationale, “il convient de rappeler à tous nos jeunes que leurs anciens n’ont pas démérité. Chaque citoyen doit préserver et respecter l’héritage de nos anciens combattants. Il nous faut nous souvenir de la bravoure et du courage de nos aïeux (...)”. Plusieurs milliers de jeunes Malgaches ont, en effet, été en première ligne durant la Grande guerre. Selon les chiffres dits par le général Rakotonirina, ils étaient près de quarante-cinq mille. Le plus grand pourcentage d’éléments mobilisés, par rapport au nombre d’habitant, par rapport aux autres colonies françaises, à l’époque, affirme-t-il. Durant cette deuxième décennie du XXe siècle, Madagascar comptait près de trois millions cinq cents mille habitants. Engagés dans le 12e bataillon des tirailleurs malgaches, environ trois mille cents seront déclarés morts ou portés disparus.
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