Environnement - La pollution s’intensifie dans la capitale


La capitale subit une augmentation du taux de pollution de l’air depuis quelques jours. Des actions de contrôle en vue de prévenir ont été organisées. En alerte. Depuis la gare routière d’Andohatapenaka, les immeubles du quartier d’Ankorondrano sont plongés dans une épaisse fumée depuis deux jours. La population tananarivienne étouffe. Comme la semaine dernière, Antana­narivo a subi un autre épisode de pollution jeudi 11 novembre. Les concentrations de particules fines PM2.5 sont quatre fois supérieures au seuil recommandé par l’OMS, soit 25µg/m3 au niveau d’Ampandrianomby, d’Ambohidahy et de Soanie­rana. Dans ces trois endroits, la moyenne journalière des particules fines a grimpé. Selon le bulletin spécial de surveillance de la qualité de l’air à Antananarivo, le pic de concentration de particules fines a eu lieu le 5 novembre, il s’agissait de plus de 100µg/m3 au niveau d’Ambohidahy et de Soanie­rana. Le 1O novembre, les concentrations ont été aux environs des 130µg/m3 , soit quatre à cinq fois plus que la normale. La capitale est dans le rouge en termes de pollution. Celle en cours pourrait maintenir cette qualité de l’air malsaine pour tout le monde. Les personnes sensibles sont les plus vulnérables à la pollution. Il s’agit des enfants, des femmes enceintes, des personnes atteintes de problèmes respiratoires et cardiaques. Le risque augmente de plus en plus pour les personnes exposées de plus de 24 heures à la pollution de l’air. Contrôle L’heure est grave. Plusieurs facteurs contribuent à la pollution de l’air. Les gaz d’échappement de voitures sont parmi eux. Du côté du ministère de l’Environnement et du développement durable, des contrôles inopinés ont été opérés sur plusieurs points de la capitale. Les OPJ en matière environnementale avec la DGSR sont descendus sur plusieurs points, dont Ambohitrimanjaka et Iavoloha. Sur treize véhicules contrôlés, huit d’entre eux ont été déclarés inaptes. Sur cinquante-six autres véhicules contrôlés, treize avaient un taux élevé de gaz qui s'échappait du véhicule et dix avaient un taux très élevé et un véhicule a été mis en fourrière. Le ministère de l’Environnement prévoit deux à trois contrôles par semaine sur plusieurs points de la capitale. La pollution de l’air est d’autant plus dangereuse pour la santé. Selon une étude menée en 2016, la pollution de l’air provoque 22,3% des décès. Tandis que 31% des décès prématurés sont attribuables à la pollution.
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