Alaotra - Les riziculteurs attendent la pluie


La sécheresse devient de plus en plus sévère dans plusieurs endroits du grenier à riz du pays. Et les fumées produites par les feux de brousse polluent l’atmosphère. Peur d’une année blanche. Cette expression pourrait traduire la crainte qui atteint tous les paysans ou presque. « L’aridité du sol gagne du terrain quand la pluie se fait rare. L’avenir de la production rizicole dans l’Alaotra est actuellement précaire », annonce un riziculteur. Pour la plupart des agriculteurs, le grand retard annuel de la pluie est actuellement pris comme un signe aussi menaçant qu’angoissant. « L’on ne voit que des fumées dégagées par les feux de brousse », ajoute un partisan de la lutte contre la destruction de l’environnement et de la biodiversité. « J’ai remarqué que plus on lutte contre les feux de brousse, plus ils deviennent plus nombreux que ceux de l’année précédente. Pire encore, les fumées deviennent de plus en plus épaisses. La situation empire alors que des sensibilisations et des ateliers pour la sauvegarde de l’environnement se succèdent. À mon avis, on doit changer tout un plan d’attaque dans cette guerre qui risque de n’en plus finir », suggère un cultivateur. Il vit essentiellement de la production rizicole, comme ses voisins et ses concitoyens dans un village situé sur les rives du lac d’Alaotra. Faible pluviométrie Ses pairs et lui déclarent sincèrement qu’ils ne vivent que de la riziculture, pourtant le riz a besoin de beaucoup de pluies afin qu’un hectare de rizière bien aménagée puisse produire trois à cinq tonnes, la moyenne du rendement annuel dans la zone. Mais, les rizières et la production rizicole ne sont pas les seules qui souffrent du retard ou de la faible pluviométrie. Le grand lac Alaotra en souffre également avec sa profondeur et son étendue qui se réduisent. Ce qui explique qu’aucune irrigation ne peut en découler pour les milliers d’hectares de rizières qui l’entourent.
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