Toliara - Le marché de Tsienengea en feu


C’est la deuxième fois en moins d’une année. L’espace commercial est partiellement détruit par le feu. Situé à l’extrémité du centre-ville de Toliara, le marché de Tsienengea a encore été à la une des actualités locales, mercredi. Moins d’un an après un violent incendie qui a ravagé une bonne partie de cet espace commercial, un énième embrasement s’est déclaré vers 13 heures, ce jour là. Le feu a consumé plusieurs kiosques et échoppes ainsi que deux maisons, laissant place à un paysage littéralement apocalyptique. Le feu a commencé à évoluer quand de jeunes riverains sont arrivés avec quelques moyens rudimentaires pour circonscrire l’incendie. Évitant ainsi le pire. Les sapeurs-pompiers de la commune urbaine de Toliara puis ceux de l’Adema de l’aéroport sont arrivés pour essayer de canaliser cet élan de solidarité qui s’est emparé de la jeunesse voisine. Ce qui a permis de limiter les dégâts. Détresse Trois blessés ont été signalés, mais aucune perte en vie humaine n’a été déplorée. Même si l’origine du feu est encore inconnue, selon les renseignements recueillis sur place, il se serait déclenché dans une gargote à proximité. Nombre de gens avancent l’hypothèse d’un court-circuit. Les autorités administratives régionales et militaires sont arrivées sur les lieux sans tarder. Sur instruction du chef de la région Atsimo-andrefana, Jules Rabe, les forces de l’ordre quadrillent jusqu’ici le marché pour éviter tout acte de vandalisme. La détresse est encore palpable chez les commerçants victimes du sinistre, hier. N’ayant pas d’assurances, certains sont hébétés. En effet, ils ont gardé de grosses sommes dans leurs magasins. « Les dégâts sont énormes, car il y deux jours, je me suis approvisionné en marchandises pour un montant de 15 000 000 d’ariary, mais tout est parti en fumée », témoigne Mosesy Soveny, un épicier bien connu du quartier. Comme beaucoup, il compte poursuivre ses activités au marché, même après cet incendie. Installé depuis vingt ans, il a peur que certains profitent de la situation. « On n’a plus rien à vendre maintenant, mais au moins on garde notre emplacement pour pouvoir reconstruire. Certaines personnes comptent le prendre, et on doit  s’accrocher », dit-il pour se donner du courage. Francis Ramanantsoa
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