Circulation - Les voitures à bras interdites


Les charrettes et pousse-pousse sont totalement bannis de la capitale. La préfec­ture de police d’Antananarivo a sorti un arrêté mentionnant cette décision. La circulation des charrettes et des pousse-pousse est désormais interdite dans la ville d'Antananarivo, « Nuit et jour », comme l'a bien  précisé le préfet de police d'Antananarivo, Robert Randrianjarisoa, hier. C'est le contenu de l'arrêté n°40 de la préfecture de police d'Antananarivo-ville, sorti en octobre. « Aucun texte ne régit la circulation de ces moyens de transport en ville, ils sont réservés au milieu rural. Antananarivo, c'est une capitale », a expliqué Robert Randrianjarisoa. Cette nouvelle mesure défie l'ancien texte qui stipule l'interdiction de circulation des charrettes et des pousse-pousse en centre ville, entre 6 heures et 19 heures. Fin 2014 et 2015, les locataires de l'hôtel de ville à Analakely, ont tenté de mettre cette loi en vigueur, en mettant en fourrière les matériels de ceux qui s'y ont opposés. Ceci a fini par un affrontement entre les tireurs de pousse-pousse et les charretiers contre les éléments de la police municipale, en décembre 2014. Et le laisser-aller est revenu. Intriguer La mise en application de cet arrêté est floue. Ces moyens de transport envahissent encore les rues du centre ville. Mercredi, des éléments de la police de circulation à Soanierana, ont laissé une charrette tirée par deux bœufs continuer sa route vers le centre-ville. Une réunion entre la commune urbaine d'Antana­narivo (CUA) et la préfecture de police a été prévue hier, pour étudier l'application de cette disposition, mais elle a été reportée à une date ultérieure. Cette initiative de la préfecture de police intrigue, par ailleurs, quelques riverains. « Je suis sûr que c'est un ordre de l'État pour fluidifier la circulation pendant le sommet de la Francophonie », lance Fabien Tsimanova, un habitant de la capitale. Cette mesure est, toutefois, saluée par les automobilistes qui sont les principales victimes de l'embouteillage, souvent causées par ces charrettes et ces pousse-pousse. L'État devrait, par ail­leurs, penser à la création d'emploi pour les milliers de personnes qui dépendent de ce métier « Informel », pour survivre. Miangaly Ralitera
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