Relance post-covid - Changement de stratégie pour les entreprises


Les mécanismes d’ajustement des entreprises face à la pandémie sont sans appel, les pertes et les revirements stratégiques ont été inévitables selon une enquête de l’Instat. S’adapter ou mourir. Les impacts socioéconomiques de la crise sanitaire sont actuellement en train d’être quantifiés et analysés par l’institut national des statistiques. Près de mille deux cent entreprises ont été approchées par l’Instat pour servir d’échantillons initiaux pour la première vague de l’enquête dans l’objectif de retranscrire les réalités auxquelles les petites, moyennes et macro entreprises font face pour maintenir leurs activités malgré la situation pandémique qui prévaut. Selon le rapport d’enquête « Compte tenu des contraintes liées au déplacement, 6% des micro-entreprises ont dû transférer leur lieu de travail. Ces décisions ont été prises surtout par les entreprises situées dans les zones confinées. Dans l’ensemble, 7% des entreprises sont confrontées au problème lié à la vente d’une partie de leurs équipements. Celles du secteur touristique sont les plus affectées par ce problème ». Mis à mal, bien avant le début du confinement, les acteurs du tourisme représentent ainsi la majeure partie des opérateurs ayant été contraints de se délester de plus de personnel et de matériel durant la crise. Il ressort de l’enquête que seulement 7,3 % des entreprises ont bénéficié des mesures de soutien adoptées par les autorités locales ou nationales en réponse à la crise. Parmi eux, neuf entreprises sur dix sont des micro-entreprises de forme individuelle dont la majorité sont des entreprises de transport et celles exerçant des activités financières. Le prolongement des échéances de l’obligation fiscale et les subventions financières sont les deux principales catégories de soutien profitées par les entreprises, dont respectivement 52,3 % et 36,3 % de l’ensemble des entreprises bénéficiaires. Mesures méconnues À un moment donné, avec le cri d’alerte des transporteurs, les autorités ont commencé à négocier avec les institutions financières pour voir le cas de ces opérateurs. Cependant, la plupart de ces transporteurs n’ont pu bénéficier de ce traitement particulier ou n’ont aucunement entendu parler de ces mesures de soutien. « Au mois de décembre de l’année dernière, nous avions souscrit un prêt pour l’achat d’un nouveau véhicule de location en prévision de l’année touristique 2020 qui laissait présager un bon rendement. À présent, nous sommes dans l’obligation de céder plus de deux tiers de notre parc automobile. Notam­ment pour couvrir nos charges mais aussi et surtout pour le remboursement des prêts dans les délais prévus» déplore le responsable d’une agence de location sise à Ampitatafika. En ce qui concerne les entreprises n’ayant pas bénéficié (92,7 %), environ trois quarts ignorent l’existence des mesures d’appui et certaines déclarent qu’un manque de communication officielle émanant des autorités concernées en est la raison. Ainsi, face aux différents chocs provoqués par la covid-19, le secteur privé attend fortement un appui des autorités pour soutenir leurs activités. L’analyse des déclarations des chefs d’entreprises fait ressortir les quatre principales politiques de soutien comme l’exonération ou les réductions d'impôts et taxes, les reports de paiement d’impôts, les transferts de fonds et les prêts à taux subventionnés.
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