XVIIème Sommet de la Francophonie - Des actions plus significatives attendues


La cinquantaine de chefs d’État et de délégation ayant le français en partage, réunis en Arménie ont interpellé les réflexions à s’engager mieux. Virulents. Les discours ont voulu marquer les esprits. Les chefs d’État ou leurs représentants, ayant pris la parole au XVIIème sommet de la Francophonie à Erevan, Arménie, étaient d’aplomb dans leurs discours. À commencer par le président français Emmanuel Macron, qui, avec les critiques qu’il subit sur la politique menée par la France concernant la Francophonie, se voulait alors plus percutant. « Personne n’a de leçon à donner mais, œuvrons ensemble pour notre combat commun, celui de défendre notre espace. Un espace qui se bat pour le droit des femmes, des jeunes, pour la démocratie, l’éducation, l’environnement, et surtout les efforts pour rehausser la valeur de la langue française », a-t-il souligné à l’ouverture du Sommet, hier. La secrétaire générale de la Francophonie sortante, Michaelle Jean, a été par contre, très claire en insistant sur les valeurs que les États donnent à cette Francophonie qui atteindra bientôt ses cinquante ans. « Sommes-nous prêts à accepter que les démocraties, les droits et les libertés ne soient plus que des mots ? », s’est-elle adressée aux chefs d’État. Les uns voyaient dans son discours un signe « transparent » de mécontentement dû au fait que des entités et des pays se rallient du côté de sa rivale à la prochaine élection du nouveau secrétaire général de l’Organisation internationale de la Franco­phonie (OIF). D’autres sentaient, par contre, un discours demandant plus d’engagement des État et des chefs d’États dans l’atteinte des objectifs de l’Organisation, laquelle lutte fort sur les problèmes au Sahel, de la migration, de l’éducation et autres. Valeurs Le discours du président de la République a.i, Rivo Rakotovao, qui a été prononcé tout juste après celui du Premier ministre arménien, Nikol Pacinyan à l’ouverture du Sommet, en tant que président du XVIe sommet, ou encore celui formulé à la cérémonie de passation de présidence de la Confé­rence des chefs d’État à cette personnalité arménienne, se sont attachés aux valeurs démocratiques malgaches. Le président a.i a rappelé les réalisations de la Grande île depuis le dernier Sommet organisé à Antananarivo et il a insisté que par rapport au thème de ce XVIIème Sommet, à savoir « Vivre ensemble dans la solidarité, le partage des valeurs humanistes et le respect de la diversité : source de paix et de prospérité pour l’espace francophone », Madagascar est présent car il s’attache aux valeurs humanistes prônées par l’OIF pour un espace francophone stable et prospère. « Le vivre ensemble ne se décrète pas », a-t-il déclaré. « C’est un défi qui s’impose à chaque être humain convaincu de vouloir partager des valeurs fondées sur l’équité et la justice », a encore souligné Rivo Rakotovao. Dans une interview accordée à la télévision nationale arménienne, le président a.i a ainsi fait part des réalisations de Madagascar dans le cadre cette adhésion à la grande famille francophone. Il n’a pas omis de souligner les relations diplomatiques entre son pays et l’Arménie, qui entre à sa vingt-cinquième année. Madagascar félicité Le respect de la Constitution a été particulièrement salué par les pairs francophones au Sommet de la Francophonie en Arménie. La démission du président candidat Hery Rajaonarimampianina, aux élections présidentielles de 7 novembre prochain, est considérée comme une démarche unique en Afrique et dans le monde. « Je sollicite à nouveau votre solidarité pour accompagner mon pays dans ce processus démocratique en vue de parvenir à un scrutin libre, transparent et accepté par tous », a déclaré le président a.i Rivo Rakotovao.  
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