Déforestation - Les richesses naturelles de l’île menacées


Le rapport du WWF tire la sonnette d’alarme. Les richesses faunistiques et floristiques de la Grande île ne sont pas à l’abri du changement climatique. Près de deux-cent-cinquante-mille hectares de forêt ont été détruites par la déforestation en 2019, selon le Global Forest Watch. En juillet 2020, l’UICN annonçait que 31 % de toutes les espèces de lémuriens de Madagascar sont aujourd'hui en danger critique d'extinction, lorsqu’un rapport scientifique du WWF de 2019 montrait déjà que 53% des aires protégées terrestres de Madagascar sont très vulnérables au changement climatique. La raison principale est la perte des habitats due à la déforestation. Le WWF indique que la façon dont nous produisons et consommons la nourriture et l’énergie, ainsi que le mépris flagrant de l’environnement inscrit dans notre modèle économique actuel, ont poussé́ les écosystèmes de la planète au-delà̀ de leurs limites. Le rapport Planète vivante 2020 du WWF qui a été publié le 10 septembre apporte la preuve irréfutable de l’érosion de la nature, malgré tous les signes d’avertissement depuis la première édition du rapport en 1998, et même avant. En 2020, les scientifiques ont découvert qu’en moyenne, 68% des populations d’animaux observés dans le cadre de cette étude sont en déclin. Cette découverte est le résultat d’observation de ces populations d’animaux entre 1970 et 2016 dans le monde entier. La plupart des océans ont été pollués et plus de 85 % de la superficie des zones humides du monde ont déjà disparu. La destruction des écosystèmes a conduit à ce qu'un million d'espèces (500 000 animaux et plantes et 500 000 insectes) soient menacées d'extinction au cours des prochaines décennies voire des prochains siècles. Un nouvel engagement Le WWF avance qu’Il est temps de signer un nouvel engagement pour la nature et pour l’humanité, qui va permettre d’inverser la courbe de la perte du vivant d’ici 2030 pour assurer un avenir aux 8 milliards d’humains sur la Terre. Dans le cadre du projet « reverdir Madagascar », l’avenir de la population repose sur les ressources naturelles renouvelables dont le pays dispose. Selon les initiateurs du projet, l’État à lui seul ne peut pas tout faire, il faut une mobilisation de tout un chacun pour sauver la Nature. L'émergence de Madagascar ne se fera pas si notre capital naturel est détruit. Et la biodiversité détruite doit être reconstituée pour soutenir une économie durable. « L’accès à l’énergie est une manifestation du développement d’un pays, et c’est un service fourni par les forêts, donc par la nature. L’accès à l’eau dont nous dépendons pour notre alimentation est aussi menacé si la nature est détruite. Et les ressources naturelles endémiques à Madagascar sont sources de devises pour le secteur tourisme, qui contribue beaucoup à l’économie du pays. Il n’y a pas de développement possible sans la nature», affirme Tiana Ramahaleo du WWF
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