Autosuffisance laitière - Mille vaches à importer


C’est en remettant des équipements à des éleveurs vivant de la filière lait que le ministre Roger Lucien Rafanomezantsoa parle de concessions et d’importations de vaches. Soutenir les laitiers de trois régions. La remise d’équipements à des éleveurs de vaches laitières issus de l’Itasy, de l’Anala­manga et du Vakinankaratra s'est effectuée hier. Sept-cent cinquante bidons à lait aux normes, trente-sept bicyclettes, des combinaisons bleues, figurent parmi ces équipements. « L’offre laitière reste insuffisante face à une demande industrielle croissante. Deux mille éleveurs fournissent à six sites opérationnels une quantité de dix mille litres journaliers de lait répondant à des normes comme la stabilité du lait, en priorité. L’approche qualité permet d’assurer une collecte continue auprès des fournisseurs dont la production est suivie minutieusement », indique une responsable de l’entreprise Socolait présente avec les autorités et les éleveurs, hier. Vaches laitières « La surface des pâturages se raréfie, réduisant l’alimentation des vaches laitières. La facilitation de l’accès à la propriété foncière devient capitale et nécessaire. Pour que les vaches produisent du lait, leur alimentation doit être suffisante et leur race améliorée », plaide Haingotiana Gérard Razafin­draibe, président du conseil d’administration du Mala­gasy Daily Board. Ce groupement d’intérêt économique réunit les éleveurs de vaches, les collecteurs de lait, les vendeurs ou prestataires, les entreprises et industries transformatrices. C’est à travers le projet de croissance agricole et de sécurisation foncière ou CASEF que la production laitière est promue. « L’impor­tation de mille vaches laitières d’ici la fin de l’année est décidée afin de développer l’élevage tournée vers l’autosuffisance laitière. Du titre vert, conçu pour les jeunes résolus à s’investir dans le domaine agricole, sera délivré dans les six mois. Le but est de transférer la propriété terrienne immatriculée au nom de l’État au demandeur du titre. Pour assurer une attraction vers les zones propices à l’élevage et à l’agriculture, des habitations aux normes seront construites pour permettre à ces jeunes de se loger. Une partie des vaches laitières importées seront données aux titulaires de titres verts » annonce Roger Lucien Rafanomezantsoa, ministre en charge de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Le ministre n’a pas manqué d’exprimer sa « réprimande vis-à-vis des actions de déversement de lait sur la voie publique à Antsirabe maintenant que la production de lait reste très insuffisante tandis que le marché reste encore très vaste pour satisfaire la consommation locale et le lait est une denrée transformable, précieuse. » Pour un fermier à Manakambahiny dans la capitale, « Une production journalière minimale per capita s’élève à dix litres en cette saison. La race de la vache compte. En ce moment à Antananarivo, il faut débourser cinq mille ariary pour acheter un kilo d’herbe ou de foin ou d’ensilage pour nourrir la vache ».
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