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Mahajanga : Le droit des habitants sur le littoral menacé

Bientôt, les Majungais ne pourront plus se promener sur le sable . Presque tous les terrains inoccupés sont cédés à des particuliers.

Presque tous privatisés. Les terrains non occupés aux alentours de La Corniche, depuis la résidence de la région jusqu’au port Schneider, le sont à l’heure actuelle. La raison en est, du moins en partie, le développement touristique et économique. Des opérateurs et des particuliers se sont précipités pour acquérir ces espaces touristiques.

Plusieurs établissements hôteliers sont maintenant bâtis le long du littoral. Et bientôt, l’espace entre l’ancien hôtel La Piscine et le Jardin d’amour sera également caché par une future construction, d’après la municipalité. « J’ignore à quel moment ces terrains ont été exactement cédés. Mais ils sont tous titrés et bornés. Je ne peux pas empêcher leur projet de construction, toutefois les prochains bâtiments ne devront pas dissimuler le paysage et la mer aux promeneurs et aux citoyens », avertit Mokhtar Andriantomanga, le maire sortant.

L’on se demande qui a vendu ces zones interdites. Le droit des citoyens est foulé aux pieds par la présence de ces grandes infrastructures.

Le littoral est la bande de terre qui constitue la zone comprise entre une étendue maritime et la terre ferme, le continent ou l’arrière-pays. C’est généralement un espace limité, convoité, attractif, propice aux différents flux tels que les échanges commerciaux, les déplacements. Et une partie importante du littoral est considérée comme zone humide telle que c’est défini par la convention de Ramsar.

Très convoité

Le problème est que la vulnérabilité du littoral est très menacée. Les causes en sont nombreuses. Entre autres la sensibilité naturelle à l’érosion marine et au recul de la côte, les ensablements naturels ou exacerbés par l’élévation du niveau de la mer, ou encore la gravité des phénomènes climatiques extrêmes liés au changement climatique, à savoir les tempêtes, la pluviométrie élevée, les chocs thermiques…

Si les croissances économique, urbaine et démographique expliquent, en premier lieu, l’augmentation des risques, la montée de la mer compte également pour une part non négligeable. C’est dans les pays pauvres ou en développement que l’urbanisme s’étend le plus dans les zones à risque. La salinisation des nappes phréatiques côtières et des déplacements de nappes ou du biseau salé peuvent entraîner une forte salinisation.

La surexploitation des sables pour la confection, notamment, du béton n’est pas non plus à écarter. Le littoral accueille actuellement la majorité de l’humanité, nombre d’agglo­mérations et de nombreuses activités. Alors que plus de 50 % de la population mondiale vit dans les zones côtières à moins de 100 km du rivage au début du XXIe siècle, les projections démographiques prévoient que plus de 75 % y résidera d’ici 2035.

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