Antsohihy - Le président Rajaonarimampianina défend sa politique sociale


Depuis quelques semaines, chaque tournée est l’occasion pour le Président Rajaonarimampianina de défendre son mandat. À Antsohihy, il a plaidé pour sa politique sociale. Défense. Ses tournées semblent, depuis quelques temps, être pour Hery Rajaonari­mampianina, l’opportunité de défendre son mandat et répliquer à ses détracteurs. Et le chef de l’État n’a pas dérogé à ce qui semble être une logique dans sa communication, lors d’un discours prononcé à Antsohihy, samedi. Lors d’une cérémonie de remise de kits scolaires, dans la capitale de la région Sofia, le locataire d’Iavoloha, s’est évertué à mettre en avant les actions sociales engagées par l’État pour bétonner le bilan de la première moitié de son quinquennat. Outre l’octroi de fournitures scolaires, ou, les cantines scolaires, ou encore, l’aide à la scolarisation des enfants des plus démunis avec le « Vatsin’anko­ho­nana », l’hom­me fort de la République a, aussi, énuméré la construction de salles de classe, l’intégration d’enseignants FRAM dans la Fonction publique. « C’est là ce que nous faisons. Il y a ceux qui refusent de voir tout cela. Il y a ceux qui affirment que nous ne faisons rien, alors qu’ils n’ont rien fait », a déclaré le président Rajaonarimam­pianina, pour répondre, du tac au tac, à ses détracteurs. Et lui d’ajouter : « Qu’importe, c’est par le travail que nous allons convaincre ceux qui ne font rien. C’est par le travail que nous allons convaincre nos détracteurs. C’est par le travail que nous allons prouver que nous avançons dans notre politique sociale, dans nos actions de développement ». Du temps À entendre le président de la République, les affirmations de ses détracteurs ne seraient qu’allégations et dénigrements. Quoique, comme le relèvent certaines entités de la société civile et une partie de l’opinion, les actions étatiques ne sont, pour la plupart, que de la poudre aux yeux. Que le pouvoir peine à proposer une politique pour apporter des solutions aux urgences du moment et qui ait un impact conséquent sur le quotidien des ménages et la production économique. L’inflation galopante, notamment, plombe la condition sociale des ménages. Une situation que des actions ponctuelles n’arrivent pas à résorber durablement. Devant les habitants d’Antsohihy, le locataire s’est défendu, « Nous avons fait des efforts, mais le développement social ne peut pas se faire sans développement économique ». Des propos qui s’apparentent, encore, à une réponse à ses détracteurs, étant donné que les agitations politiques sont, systématiquement, étiquetés d’actes de déstabilisation nuisibles aux investissements devant assurer la relance économique. En annonçant la construction de la portions de la route nationale 6, le chef de l’État a soutenu qu’il n’oserait pas tenir de telles affirmations « devant autant de monde qui lui font face » s’il ne comptait pas s’exécuter, et que ces travaux seront concrétisés. Le non-respect des échéances annoncées lors de son discours d’investiture, pour trouver une solution à des problèmes chroniques comme le délestage chronique met, souvent, à mal la confiance aux promesses présidentielles qui s’en sont suivies. Pour sa défense, le président de la République a, cependant, une nouvelle fois, mis en avant sa « vocation », de mettre en marche et concrétiser des projets structurants. Hery Rajaonari­mampianina a déclaré : « J’entends vos aspirations et je connais vos difficultés, seulement, nous ne pourrons pas tout faire en un seul jour ». Face à ses détracteurs qui revendiquent sa démission immédiate, le locataire d’Iavoloha requiert plus de temps. « Ne pensez pas qu’à aujourd’hui, car le chemin du développement est encore loin », lance-t-il. Garry Fabrice Ranaivoson
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