Assemblée générale : L’opposition en quête d’unité


La première réunion de l'opposition, qui a vu la participation d'une dizaine de partis politiques , s’est tenue au Carlton, samedi. L'heure a surtout été pour accorder le langage et surtout pour se fixer des objectifs communs. Pour une opposition unie et contribuant au développement du pays. C'est d'une manière générale le message partagé par les chefs de partis d'opposition, qui se sont réunis à l'hôtel Carlton samedi. Ils étaient une dizaine au total, dont ceux du Tiako i Madagasikara, du Teza, du Hetsika fanarenana ifotony (HFI) et du Parti humaniste écologique. C'était avant tout une prise de contact entre les chefs de partis, mais, visiblement, le courant est bien passé à en juger les déclarations faites par chacun lors de la réunion. « Il est vrai que chacun de nous ici présent a sa propre idéologie, mais nous partageons quelque chose en commun. C’est le patriotisme et le désir de contribuer au développement de notre pays. Les Malgaches ont besoin d'être formés et informés pour ne plus se laisser berner par les promesses faites par les dirigeants et qui ne seront jamais réalisées, et pour qu'ils puissent choisir librement celui qui peut réellement apporter le développement à l'avenir », déclare Marc Ravalomanana, président national du TIM. Une opposition active et constructive donc, mais qui doit d'abord passer par une étape cruciale qui est l'unité. Du chemin à faire Ceux qui étaient présents samedi, sont conscients que cette unité reste fragile et doit même être créée. Dans cette optique, la rencontre du Carlton a, sans doute, été une étape importante, mais il reste du chemin à faire pour la consolider. Chacun est également conscient que le pouvoir en place ne verrait sans doute pas d'un bon œil une opposition rassemblée qui sera, sans doute, plus forte. « La réunion initiée par le HFI aujourd'hui vise justement à recueillir et rassembler les idées parce que nous sommes conscients que c'est l'union qui fait la force et que seule une opposition rassemblée peut faire peur au régime. Il n'y a pas de démocratie sans une opposition digne de ce nom et qui joue pleinement son rôle de contre-pouvoir », souligne Alain Andriamiseza du HFI. Pas de déclaration ou résolution commune, pour l'instant, à l'issue de la réunion de samedi. La question épineuse concernant celui qui va devenir le chef de l'opposition n'a pas également été abordée. Mais des idées ont déjà été avancées pour consolider cette unité naissante. Marc Ravalomanana, par exemple, a annoncé qu'il fera appel aux partenaires internationaux pour que les partis d'opposition puissent bénéficier gratuitement d’une formation sur le rôle et la manière de pratiquer l'opposition. Le jeune Toavina Ralam­bomahay du Parti humaniste écologique, de son côté, voit dans les prochaines élections communales une opportunité de montrer la force de l'opposition en présentant des candidats. L'idée de préparer une contre-proposition, en cas de projet de retouche de la Constitution, a été aussi avancée, pour affirmer que l'opposition est également une force de proposition.
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