Rio 2016 - Un gamin et deux vétérans au pouvoir, le Brésil survit


Les JO de Rio ont sacré mercredi l'Australien Kyle Chalmers, 18 ans, roi du 100 m nage libre. La journée a aussi  couronné au contre-la-montre, le Suisse Cancellara et l'Américaine Armstrong. [caption id="attachment_5849" align="aligncenter" width="296"]Déjà sacré en 2008 à Pékin, le Suisse Cancellara a récidivé mercredi, en remportant le contre la montre sur les 54,5 km d'un parcours très accidenté. Déjà sacré en 2008 à Pékin, le Suisse Cancellara a récidivé mercredi, en remportant le contre la montre sur les 54,5 km d'un parcours très accidenté.[/caption] C'est la deuxième médaille de Chalmers à Rio après le bronze du relais 4x100 m nage libre. Il l'a emporté en 47 sec 58/100e, nouveau record du monde juniors, devant le Belge Pieter Timmers (47.80) et l'Américain Nathan Adrian, titré il y a quatre ans à Londres (47.85) et qui rêvait de conserver son titre. Quoiqu'il advienne jusqu'à la fin de ces JO, il restera considéré comme l'homme le plus rapide du monde dans l'eau. Il met fin à près d'un demi-siècle d'attente pour l'Australie, qui n'avait plus conquis l'or olympique sur la distance depuis 1968 avec Mike Wenden. Le nageur d'Adélaïde devient au passage le plus jeune champion olympique de la distance depuis Jörg Woithe (17 ans, Allemagne de l'Est), en 1980 à Moscou. Au lever du jour, Kristin Armstrong - sans lien avec le sulfureux Lance - avait pour sa part décroché son troisième or olympique sur les 29,7 kilomètres d'un parcours piégeux, avec une descente technique, sous la pluie. Egalement médaillée d'or à Pékin en 2008 et à Londres en 2012, elle est devenue la plus âgée des championnes olympiques de cyclisme. Chavirée de bonheur et épuisée, elle s'est effondrée sur la chaussée détrempée après la ligne avant de prendre son fils dans ses bras. Cancellara, lui aussi déjà sacré en 2008 à Pékin, a ensuite récidivé sur les 54,5 km d'un parcours très accidenté. Surnommé «Spartacus», le Suisse a devancé le Néerlandais Tom Dumoulin et le vainqueur du Tour de France, le Britannique Chris Froome, impérial sur la grande boucle mais incapable d'aller conquérir autre chose que le bronze déjà obtenu il y a quatre ans à Londres. Un duel homérique Dans l'après-midi, au Parc olympique, Kohei Uchimura, 27 ans, est entré dans la légende de la gymnastique, en devenant le premier à conserver le titre au concours général depuis Sawao Kato (1968-1972). Déjà sacré par équipes, il poursuit une moisson historique, avant le début des finales par appareils où l'on pourrait bien le revoir au sommet. Il s'est imposé à l'issue d'un duel homérique (un dixième de point d'avance!) devant l'Ukrainien Oleg Verniaiev alors que Max Whitlock, troisième, a offert à la Grande-Bretagne sa première médaille au concours général messieurs depuis... 1908. En ce temps-là, la lutte contre le dopage n'existait pas. Mais plus d'un siècle plus tard, elle s'est imposée comme une nécessité. La publication le 18 juillet du rapport McLaren a mis en lumière une nouvelle facette du fléau : le dopage d'Etat en Russie, comme aux plus belles heures du rideau de fer. Le président de la fédération internationale d'athlétisme (IAAF), Sebastian Coe, a violemment pris à partie la Russie mercredi, coupable selon lui d'avoir «abandonné de manière cataclysmique ses athlètes». Pour autant il a plaidé pour sa réintégration prochaine (sans fixer d'échéance) dans les compétitions internationales, alors que 67 de ses athlètes (sur 68) ont été écartés des JO par l'IAAF. Brésil - Sursaut et soulagement  Voilà un 4-0 qui annihile deux 0-0: le Brésil de Neymar a brillamment réagi après ses nuls vierges en écrasant le Danemark, mercredi à Salvador, pour affronter la Colombie samedi en quart de finale des JO-2016. La grande réconciliation serait-elle en marche  Image forte, Gabigol est venu célébrer son ouverture du score dans les bras des supporters, au grand dam des stadiers, et Neymar a harangué le public nordestin. «Nous avons fait un bon match, avons été plus patients que dans les autres matches pour finaliser les actions, et après le premier but, tout est plus facile», a déclaré Neymar. Surtout, pour la première fois dans le tournoi carioca, la «seleçao olimpica» n'a pas quitté le terrain sous les huées. Elle l'a, au contraire, fait dans la peau de leader du groupe A, devant le Danemark, également qualifié et qui rencontrera pour sa part le Nigeria d'Obi Mikel. Concernant les critiques, «on était énervés, oui, pas par les critiques constructives, mais parce qu'on a vu beaucoup de critiques malveillantes, a ajouté la star. On devrait soutenir davantage les joueurs, pas seulement les footballeurs, mais tous les sportifs. Parfois, on n'arrive pas à faire un bon match, mais il est important de recevoir du soutien, pas des critiques malveillantes.» "Les critiques nous ont fait du bien, a jugé de son côté Marquinhos. Il fallait les mettre à profit pour renverser la situation. Nous n'avons atteint qu'un premier objectif en jouant collectivement, c'est ce qu'il nous fallait, mais en jouant de cette manière, nous pouvons aller plus loin". Le rêve d'un premier sacre olympique pour le pays du «futebol», ultime titre manquant à son roboratif palmarès, reste intact, et relancé par l'euphorie d'une «goleada» (large victoire). Si Neymar n'a pas participé à l'orgie offensive sur un strict plan statistique, il fut néanmoins à la manoeuvre, dans son rôle de meneur de jeu, avec par exemple l'avant-dernière passe aboutissant aux buts inscrits par Luan (51e) et Gabigol (80e). Natation - Chalmers à toute vitesse  Le bassin de Rio a consacré un nouveau roi du sprint : l'Australien Kyle Chalmers s'est arrogé mercredi le trône du 100 m nage libre des jeux Olympiques, devenant à 18 ans le plus jeune vainqueur de l'épreuve reine de la natation depuis 1980. Qui aurait parié sur l'avènement du dauphin d'Adélaïde, quand tout le monde parlait de son compatriote et ami Cameron McEvoy (7e) ou du tenant du titre, l'Américain Nathan Adrian (3e)  ? Mais au royaume de la vitesse, l'éphémère est roi. Et c'est Chalmers qui est venu ceindre la couronne olympique, la première de l'Australie sur la prestigieuse distance depuis Mike Wenden en 1968. La fin d'une longue attente donc, mais rien qui émeuve ce jeune homme très pressé, qui a pourtant réussi là où ses prédécesseurs Eamon Sullivan (2e en 2008) et James Magnussen (2e en 2012) avaient échoué. «Franchement, je n'ai aucun avis là-dessus. Je ne suis pas quelqu'un qui suit de près la natation. Je m'intéresse plus au basket-ball, au football et au football australien», a dit Chalmers. «Je sais qu'on a été battu quelques fois mais j'ai nagé pour moi, ma famille, mon pays et tous mes amis.» Plus jeune champion olympique de la distance depuis Jörg Woithe (17 ans, Allemagne de l'Est) en 1980 aux Jeux de Moscou, Chalmers s'est imposé en 47 sec 58/100e, record du monde juniors. Dans une finale serrée à défaut d'être mémorable, il a devancé le Belge Pieter Timmers (47.80), médaillé d'argent, et le champion olympique de Londres en 2012, Adrian (47.85), qui doit se contenter du bronze. Ce dernier espérait pourtant devenir l'égal du roi de la jungle : il avait l'occasion de devenir le premier Américain à conserver son titre olympique du 100 m nage libre depuis Johnny Weissmuller (1924 et 1928), le célèbre interprète de Tarzan. Mais c'était sans compter sur Chalmers, qui décroche ainsi sa deuxième médaille à Rio après le bronze du relais 4x100 m nage libre. Jeudi, l'Australie aura l'opportunité de viser le doublé hommes-femmes sur 100 m nage libre : Cate Campbell, détentrice du record du monde depuis un mois (52.06), a signé mercredi le meilleur temps (52.71) des demi-finales de l'épreuve féminine. Basket - Les Américains ont dû s'employer  Les Américains ont enfin rencontré de la résistance aux jeux Olympiques avant de battre une formidable équipe d'Australie 98 à 88 grâce à 31 points de Carmelo Anthony dans leur troisième match mercredi à Rio. Les Australiens étaient en tête de cinq points à la mi-temps et encore de deux au début du dernier quart-temps. L'écart n'a grimpé qu'en toute fin de rencontre. Les Etats-Unis n'ont plus perdu un match international depuis leur défaite en demi-finale du Mondial-2006 contre la Grèce et aux jeux Olympiques depuis Athènes-2004, contre l'Argentine, en demi-finale également. Anthony, 32 ans, a commencé très fort en marquant les neuf premiers points américains sur trois paniers primés. A la mi-temps, il avait déjà inscrit 17 points. C'est lui qui a repris les choses en main dans le quatrième quart-temps, alors que les Américains n'arrivaient pas à se défaite des «Boomers». La star des New York Knicks a marqué 14 points dans le dernier acte, mettant fin au fol espoir des Australiens. Grâce à ce carton plein, l'ailier, auteur de neuf paniers à trois points, est devenu le meilleur marqueur américain de l'histoire aux jeux Olympiques, devant LeBron James, avec qui il a disputé trois éditions en 2004, 2008 et 2012. Les Américains ont eu le mérite de ne pas s'affoler alors que leurs adversaires rentraient tout en première période (68% d'adresse), surtout l'intenable shooteur Patty Mills, auteur de 30 points au total. Le meneur Kyrie Irving, excellent lui aussi dans le dernier quart-temps, a ajouté 19 points pour le «Team USA» et Kevin Durant 14. Dans le premier match de la journée, les Français ont battu la Serbie 76 à 75, une victoire qui leur apporte surtout la quasi certitude de ne pas jouer la finale le 21 août. Avec ce succès, les Bleus devraient finir troisièmes du groupe A, à condition bien sûr de dominer le faible Venezuela samedi. Le système de la compétition, avec un tableau préétabli, fait qu'ils croiseront les invincibles Américains dès les demi-finales. S'ils parviennent jusque-là, bien sûr. C'est Tony Parker, qui rêvait de finir sa carrière internationale par une finale olympique contre les États-Unis, qui a réussi le shoot -magnifique- de la victoire à la Pyrrhus à 30 secondes de la sirène. Il peut toujours rêver d'un impossible exploit, mais en demie. [caption id="attachment_5850" align="alignleft" width="197"]Teddy Riner entre en scène aujourd’hui, et compte ajouter une médaille d’or dans l’escarcelle des Français. Teddy Riner entre en scène aujourd’hui, et compte ajouter une médaille d’or dans l’escarcelle des Français.[/caption] Judo - Teddy Riner a rendez-vous avec l’or Invaincu, invincible, inaccessible: Teddy Riner, champion absolu des poids-lourds depuis 6 ans, a un nouveau rendez-vous avec l'or vendredi aux jeux Olympiques de Rio. Alors que l'équipe de France est sans éclat depuis le début de la compétition, le phénomène Teddy Riner, porte-drapeau lors de la cérémonie d'ouverture, est attendu avec impatience. L'octuple champion du monde des poids lourds --et 5 fois champion d'Europe-- n'en finit pas de marquer l'histoire de son sport. Chaque année, il ajoute une ligne à son palmarès et seule une saute de concentration semble pouvoir le priver du titre tant, au fil du temps, il a creusé entre lui et ses adversaires. A 27 ans, le Guadeloupéen qui participe à ses troisièmes JO vient chercher un deuxième titre olympique consécutif, ce que seuls deux judokas ont réussi avant lui chez les poids lourds: la légende japonaise Yasuhiro Yamashita et la référence -jusque-là- David Douillet. «Teddy a fait jeu égal avec David. S'il gagne à Rio, il l'aura écrabouillé!», dit avec humour le coach de Riner, Franck Chambily. Le disciple a largement dépassé le maître. Plus jeune champion du monde à 18 ans en 2007 à... Rio, médaillé olympique de bronze en 2008 à Pekin, Riner n'a cessé depuis de s'améliorer et d’impressionner. Il a relégué tous ses rivaux à des années-lumière. La présence (2,03 m) et l'aura qu'il dégage dès l'entrée sur le tatami tétanisent ses opposants, qui ne luttent pas pour gagner mais pour ne pas se faire humilier. Le défi d'Harasawa La tendance est cependant en train d'évoluer. Quelques uns avancent désormais leur envie de se frotter au colosse, ce qui n'est pas pour déplaire à Riner. L'un d'entre eux, le Japonais Hisayoshi Harasawa clame haut et fort qu'il sera le premier à battre Teddy Riner. Les deux hommes ne se sont jamais affrontés en compétition. Et si cela doit se faire à Rio, ce sera... en finale! Les deux combattants ont quand même fait connaissance il y a quelques semaines lors d'un stage international à Castel-del-Fez (Espagne). "Ils n'ont pas vraiment combattu. Ils se sont pris deux fois mais c'était plus de l'observation tranquille, de la prise d'informations. Il y avait de la tension", relate Chambily. Le Français, qui adore être piqué au vif, a pris le défi d'Harasawa très au sérieux. Il a redoublé d'efforts à l'entraînement et il a travaillé sérieusement avec une diététicienne pour retrouver la forme. Car Riner a besoin d'être... +léger+ pour un lourd, car il mise sur la vélocité, très rare dans cette catégorie de mastodontes. Et lorsque il est en surpoids, il perd de la mobilité et de la vivacité. Après être monté à 165 kg dans les semaines qui ont suivi les Jeux de Londres en 2012, il est arrivé à Rio très affûté, en oscillant entre 138 et 139 kg. La dernière fois que Riner a été battu, c'était en septembre 2010 sur décision des arbitres en finale mondiale des toutes catégories par un Japonais, Daiki Kamikawara. Personne n'a pu envoyer au tapis le maître des lourds depuis 9 ans et le ippon mis par Jean-Sébastien Bonvisin lors des Championnats de France par équipes. Pour simuler toutes les situations, Riner est arrivé très en avance au Brésil, un pays qui lui rappelle son île et où il a été titré en 2007 et en 2013. Dans un gymnase anonyme, il s'est entraîné dur, multipliant les simulations avec son partenaire de club, Nicolas Kanning, venu spécialement à Rio pour jouer les sparring-partners. Pour que le rendez-vous ne tourne pas au cauchemar. [caption id="attachment_5851" align="aligncenter" width="300"]Les Etats-Unis de Carli Lloyd (c.), triples tenants  du titre et champions du monde, partent favoris contre la Suède, ce jour, en quarts de finale du foot féminin. Les Etats-Unis de Carli Lloyd (c.), triples tenantsdu titre et champions du monde, partent favoris contre la Suède, ce jour, en quarts de finale du foot féminin.[/caption] Foot dames - Affiches USA-Suède et Brésil-Australie  La Suède se mesure aux Etats-Unis hégémoniques et l'Australie aux Brésiliennes survoltées, vendredi en quarts de finale du tournoi de foot féminin aux JO-2016 qui proposent aussi Chine-Allemagne et Canada-France. Les USA triples tenants du titre et champions du monde ont connu un premier tour serein, à un rythme piano, tout juste écorné par un nul concédé dans le dernier match, face à la Colombie (2-2), alors qu'elles étaient déjà qualifiées. Mais il s'était produit un double fait de jeu inhabituel: après une grande prestation contre la France, leur gardienne Solo a commis deux bourdes face aux «Cafeteras», d'abord en laissant passer un ballon anodin entre ses jambes sur un coup franc, puis à l'occasion d'une sortie aérienne hasardeuse. «Je suis dans le métier depuis assez longtemps pour savoir que ce sont des choses qui arrivent, a-t-elle éludé sur NBC. Je vais choisir d'avoir la mémoire courte.» A Brasilia (16h00 GMT), les Américaines affrontent des Suédoises à deux visages: solides face aux Sud-Africaines (1-0) et aux Chinoises (0-0), friables face aux Brésiliennes (revers 5-1). Les Scandinaves emmenées par Schelin ont été éliminées des deux derniers JO à ce stade des quarts. Les Brésiliennes, justement, ont impressionné avec deux cartons (3-0 face à la Chine et 5-1 devant la Suède) avant, déjà qualifiées, de connaître un coup de moins bien (0-0) contre l'Afrique du Sud. Elles ont toutefois pu faire tourner leur effectif et reposer leurs stars, surtout Marta, qui connaît actuellement un cote d'amour incroyable dans le pays. Mais leur buteuse Cristiane, touchée à une cuisse, reste incertaine. Portées par leur public, elles affronteront à Belo Horizonte (samedi 01h00 GMT) une équipe d'Australie qui n'aura battu que le faible Zimbabwe au premier tour, mais rêve désormais de déjouer les pronostics et franchir l'obstacle des quarts de finale sur lequel elles ont toujours buté au Mondial ou aux JO. [caption id="attachment_5852" align="aligncenter" width="332"]Un beau duel en perspective s’annonce entre Almaz Ayana (photo) et sa compatriote Tirunesh Dibaba au 10 000m Dames. Un beau duel en perspective s’annonce entre Almaz Ayana (photo) et sa compatriote Tirunesh Dibaba au 10 000m Dames.[/caption] Athlétisme - Un 10.000 m dames sous haute tension éthiopienne  Les Ethiopiennes Almaz Ayana et Tirunesh Dibaba, double tenante du titre de retour de maternité, vont régler leurs affaires en famille sur 10.000 m, vendredi à Rio lors de la première finale de l'athlétisme, sport olympique N.1. Cette journée inaugurale peut également apporter un troisième or olympique au lancer du poids à la Néo-Zélandaise Valerie Adams, qui avait tout gagné entre 2007 et 2013. Adams avait ensuite connu un sérieux coup d'arrêt après une opération au coude droit et à l'épaule gauche en septembre 2014 qui lui avait fait manquer les Mondiaux 2015 à Pékin. Ayana, légère comme une libellule, ambitionne le doublé 5000/10.000 m que Tirunesh Dibaba a réussi chez les dames aux Jeux de 2008 à Pékin. Plus jeune de six ans, Ayana a nettement devancé l'ex-reine le 29 juin à Hengelo (Pays-Bas), lors d'une course qui servait de sélection. Pendant l'année sabbatique de Tirunesh, en 2015, c'est sa soeur cadette Genzebe qui a défié Ayana. Genzebe, qui détient depuis l'an dernier le record du monde du 1500 m (3:50.07), descend également en piste vendredi pour les séries de sa distance de prédilection. Ayana est originaire d'une province occidentale du pays, adossée au Soudan, alors que les Dibaba, comme aussi Haile Gebreselassie et Kenenisa Bekele, viennent des hauts-plateaux de Bekoji, au sud de la capitale Adis Abeba. D'autres pointures planétaires entreront également dans l'arène, notamment le Kényan David Rudisha (800 m/séries), auteur de l'inoubliable chevauchée solitaire avec record du monde (1:40.91) aux Jeux de 2012 à Londres, et la sprinteuse jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce (100 m/séries), en or à Pékin et à Londres. Sur la ligne droite, Fraser-Pryce qui a connu un début de saison difficile, prendra, par séries interposées, la mesure de sa compatriote Elaine Thompson et de la Néerlandaise Dafne Schippers. Les costauds du tour de piste, dont l'Américain LaShawn Merritt, qui défiera la semaine prochaine le roi Usain Bolt sur 200 m, chaufferont pour leur part le moteur. La Britannique Jessica Ennis-Hill, sacrée à Londres, débutera ses sept travaux de l'heptathlon. La Canadienne Brianne Theisen-Eaton, qui a réalisé cette saison la meilleure performance mondiale (6765 points) à Götzis (Autriche), rêve pour sa part d'un doublé en or avec son époux, l'Américain Ashton Eaton, grandissime favori du décathlon. L'épreuve combinée propose aussi Akela Jones (21 ans), de la Barbade. En profitant de la hauteur (1,98 m en salle), qu'elle disputera également, et de la longueur, ses disciplines fortes, la jeune femme espère se mêler à la lutte pour une médaille. Textes et photos AFP
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