Barré à l’Éducation


Eclipsé par le phénomène du Barea, l’équipe du ministre intérimaire du MENETP profite à tout vent pour continuer le ménage ou plutôt le cyclone au sein du staff technique du ministère. Après les vagues continues d’abrogation et de nomination des directeurs centraux et régionaux, le MENETP procède maintenant au remplacement des Chefs de Service. Toujours le maître-mot « Zéro redoublement », on continue de faire n’importe quoi sans considération aucune des obligations de résultats. Il fallait juste profiter des dernières minutes de prolonga­tion avant le coup de sifflet final du prochain remaniement pour essayer de placer au max les amis mpiara mitolona renforcés par des CV totalement profanes du monde de l’éducation. Aberration ou idiotie, à un mois du CEPE, on remplace les chefs de service chargés techniquement du bon déroulement des examens officiels. Pratiquement, les Chefs de service constituent les piliers de l’administration et aucune des précédentes équipes dirigeantes du MEN ne s’est jamais hasardée à faire des balayages au niveau des services pour éviter tout cafouillage pendant les examens. Au pire, les remplace­ments ont été toujours effectués après la publication des résultats. De plus, avec les retards dûs au changement de gouvernement, à la nomination des staffs ministériels et la préparation du LFR, on n’a pu même jusqu’à aujourd’hui arriver à acquérir les fournitures nécessaires à l’impression et au dispatching des sujets d’examen. L’élaboration des sujets ont pour le moment pu être terminée avec les stocks de fourniture de l’année dernière. L’incertitude plane ainsi sur le bon déroulement des prochains examens et l’on s’attend déjà à des désordres de tout genre comme le retard des impres­sions, l’insuf­fisance des copies et/ou des sujets, etc. Toujours au sein du MENETP, hier a commencé au Carlton la revue à mi-parcours du plan sectoriel de l’Éducation (PSE). Controversé de toutes parts par les Catholiques et par l’IEM, les partenaires de l’Éducation voudraient imposer leur veto pour la réalisation coûte que coûte de cette réforme de l’Éducation au vu des millions de dollars qu’ils y ont déjà engloutis. Sans discussions et concessions préalables avec les Directions nationales des Éducations Privés, en particulier celle de l’Éducation catholique, les pseudo-consultations régionales qui ont été faites ces dernières semaines et la revue à mi-parcours n’aboutiront sans nul doute à rien. En outre, même si aucune déclaration officielle par rapport à l’adhérence ou non du régime actuel par rapport au PSE n’a été jamais faite, l’État devrait clarifier sa position vis-à-vis de l’IEM et du PSE pour ne pas prendre en otage les millions d’élèves. Pour rattraper nos retards, les réformes et l’administration de l’éducation doivent être confiées à des vrais techniciens et non aux politiciens visionnaires qui ont conduit aux précédents errements dont nos relèves, l'avenir de Madagascar, en sont toujours victimes. par Justin Randriambololona
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