Vaccinons-nous!


Je me suis fait vacciner le 18 mai dernier. En tant qu’acteur dans la riposte contre la Covid-19, il était important de se protéger et protéger ma famille. Avec mon équipe, je me suis rendu dans un centre dédié à la vaccination. Nous avons attendu une dizaine de minutes puis j’ai passé la première discussion audition. La dame m’avait posé des questions sur ma santé en général, mes antécédents médicaux. Puis, elle m’a expliqué ce qu’est ce vaccin covishield, les possibles réactions du corps après la vaccination. Elle m’a également indiqué ce que je dois faire en cas de symptômes graves. Il est probable d’avoir un peu de fièvre mais que cela passe normalement avec la prise des médicaments traditionnels contre la fièvre. Il serait aussi possible d’avoir mal au ventre. Mais si ces symptômes persistent ou s’aggravent, je devrais aller à l’hôpital. Une fois ses explications terminées, elle m’a demandé si j’avais d’autres questions. Je lui ai dit que j’avais attrapé la Covid-19 il y a quelques mois. Elle a donc fait ses calculs et a conclu que je pouvais avoir ma première dose de vaccin. Puis, je suis passée à la seconde table où deux personnes ont copié ma carte d’identité et ont demandé mes fonctions. Elles ont une fois de plus partagé quelques informations et m’ont demandé si j’avais encore des questions ou des doutes. Une fois que tout était clair, j’ai rejoint la file d’attente pour l’injection. Devant moi, des personnes âgées, des médecins, des militaires et des jeunes agents de la santé. Certes, des incertitudes se lisaient sur les visages mais tous semblaient décidés à passer le cap. Une fois dans la salle d’injection, on m’a demandé de découvrir l’épaule droite. L’infirmière qui était en charge du vaccin était très bien rodée et mettait les gens à l’aise. On pouvait voir dans ses gestes le sérieux, la précision mais surtout l’engagement. Elle m’a dit que tout allait bien. Même si personnellement je n’étais pas paniquée, j’ai vraiment apprécié ce mot de réconfort. Puis, elle m’a présenté la dose et le seringue et finalement elle m’a dit qu’elle allait piquer. Sans me rendre compte, c’était déjà fini. Je n’ai strictement rien senti. Je n’ai même pas senti l’aiguille qui était entrée. Une fois l’injection terminée, on m’a demandé de m’asseoir sur la chaise de contrôle et de surveillance. Une dizaine de personnes étaient sur les bancs en attendant l’autorisation de pouvoir partir. Les quinze minutes passées, on m’a autorisé de m’en aller. Comme je me sentais bien, j’étais allé directement au bureau pour travailler. Vers treize heures, j’ai senti un peu de fatigue et j’ai fait une sieste d’environ trente minutes. Puis, j’ai poursuivi ma journée normalement. La nuit, j’ai pu me lever quatre fois pour donner le biberon à mon nourrisson. Le lendemain matin, j’avais eu un peu mal au bras qui a été piqué. Une sensation de lourdeur comme si on avait donné un coup de poing sur ce bras. Cette sensation s’est estompée petit à petit dans les jours suivants. Deux de nos collaborateurs ont eu de la fièvre dans la nuit de la vaccination et la nuit suivante. Sur les sept proches collaborateurs, des trentaines d’autres personnes âgées et collaborateurs éloignés qui ont reçu le vaccin, tout le monde se porte bien. Je vous partage cette expérience personnelle car beaucoup sont dans le doute. Il n’y a vraisemblablement pas de communication qui donne des informations détaillées, des témoignages. Pour conclure je tiens aussi à dire que ceux qui sèment les doutes ont plus à perdre si la population malgache est vaccinée, non malade grâce à un vaccin…gratuit. Alors, il n’est pas encore trop tard pour sauver votre peau et la vie de ceux que vous aimez : allez vous vacciner et faites vacciner ceux que vous aimez. Ps. Ce témoignage est tout à fait volontaire. J’espère juste réveiller ceux qui ont un peu de jugeote à réfléchir par eux-mêmes et non pas être influencé par les “mais on dit que”. Je suis outrée d’entendre des intellectuels sortir des arguments “à deux balles” pour mettre sur le dos d’un tel ou d’un tel les responsabilités pour expliquer le fait qu’ils ne se vaccinent pas. Les risques liés au vaccin sont infimes par rapport au risque d’attraper la Covid-19 et en mourir.
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