Circulation sur RN7 - Des passagers arrivent à s’infiltrer


Malgré l’interdiction stricte de rejoindre les régions confinées, nombreux arrivent à déjouer les contrôles et parviennent à destination. DIFFICILE de faire appliquer la loi. Alors que les autorisations de circuler, hormis pour cause de funérailles, d’évacuation sanitaire, ou d’ordre de mission claire pour les agents de l’État, ne sont plus délivrées, nombreux trouvent encore le moyen de parvenir à Antananarivo ou d’entrer à Toliara. « J’ai mis quatre jours pour atteindre Tana en taxi-brousse », livre un opérateur qui dit avoir dormi trois nuits, la plupart du temps à la belle étoile, au départ d’Ihosy. « Le chauffeur se charge de tout ce qui est autorisation de circuler. Nous prenons une autre voiture, une fois arrivés à Ambalavao, nous passons par le barrage sanitaire et après quelques vérifications, on nous laisse passer. On descend quelque part pour prendre un autre taxi-brousse, à destination de Fianarantsoa », poursuit -il. C’est là qu’il a fallu attendre un bon moment pour «trouver» une autre autorisation à destination de la capitale. Après deux nuits à dormir dans des taxis-brousse au stationnement, les passagers ont réussi à partir, mais jusqu’à Antsirabe, et c’est la même astuce pour gagner Tana. « J’ai payé en tout 160 000 ariary comme frais de voyage, depuis Ihosy, sans compter la nourriture. Mais je suis heureux de pouvoir retrouver ma famille », se félicite l’opérateur. Filtrés À Toliara, vers la fin du mois de mai, des arrivées « clandestines » sont aussi interceptées. Une famille entière à bord d’un Sprinter et les passagers d’un camion sont arrivés en provenance de la capitale. Il semble aussi qu’un taxi-brousse immatriculé dans la capitale ait obtenu une autorisation de circuler à Toliara et a pu rejoindre Antananarivo sans encombre. Au début du mois, des couples roulant en voitures particulières ont présenté une autorisation signée de leur lieu de provenance depuis Mahajanga et Antananarivo, et sont entrés à Toliara. Avant-hier, un autre Sprinter a débarqué des passagers en provenance de la capitale et a pu également entrer dans la cité du Soleil. Des forces de l’ordre au niveau des barrages répondent que si le véhicule présente une autorisation en bonne et due forme, « il peut entrer ». Pour tant, au Centre de commandement opérationnel d’Ivato, on a martelé le 17 mai, «qu’aucune autorisation ne devrait plus être valable» sauf pour les exceptions citées plus-haut. Cinq cents voitures seraient entrées et sorties de la région et l’on attend encore des nouvelles d’un équipage de bateau, en provenance de Toamasina, arrivé il y a quelques jours.
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