Développement - La croissance économique une obligation


Un message sans équivoque. «La croissance n’est plus une option mais une obligation». Le ministère de l’Économie et des finances, MEF, rapporte cette interpellation de la Banque mondiale. La Banque mondiale ne lâche rien. Après ses notes négatives sur la situation économique de Madagascar, elle revient à la charge. Par une réunion transversale avec les ministères concernés par les aides de la Banque mondiale, dans le cadre des discussions sur le Diagnostic systématique du pays, DSP, elle a évoqué que « la croissance n’est pas une option mais une obligation ». Dans son compte-rendu de cette rencontre sur son site, le MEF a admis que «les deux parties ont convenu qu’il était important de travailler de concert pour un meilleur résultat dans l’avenir et de mettre en place une stratégie commune entre la Banque et le gouvernement malgache». Avec le DSP, la Banque mondiale a déjà pu «mesurer les défis et les contraintes» mais ceci a également été «une manière de se projeter sur les opportunités encore inexploitées à Madagascar», d’après toujours le ministère en charge de l’économie. Pour sa part, le ministère de l’Énergie et des hydrocarbures, MEH, révèle des points soulevés par la responsable des opérations de la Banque mondiale, Marie-Chantal Uwanyiligira. Partenariat sur mesure Cette représentante de l'institution de Bretton Woods aurait indiqué que « les principaux obstacles qui seraient les sources de la lenteur du développement de notre pays sont le manque de capital productif, la faiblesse du capital humain et le manque de transformation structurelle ». La Banque mondiale serait «ouverte à toutes propositions capables d’accélérer de façon urgente la croissance à Madagascar et que celle-ci profite à tous les Malgaches et non à quelques-uns seulement». Un rappel détourné sur la nécessité d’application dans sa lettre et dans son esprit. Selon Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l’Économie et des finances, « le cadre de partenariat qui va être mis en place doit être taillé spécifiquement pour Madagascar. Le pays a la volonté d’aller de l’avant. Les ministres sont à fond dans les réformes pour écrire une nouvelle page de coopération entre Mada­gascar et la Banque mondiale», déduit-elle. Il est donc clair que la croissance économique devra être le socle de la lutte contre la pauvreté ambiante. À l’origine de nombreux maux qui gangrènent la société. Comme les actes de banditisme, les viols et les relations incestueuses favorisées par la vie dans la promiscuité dans les taudis et abris de fortunes. Qui heurtent bien des esprits.
Plus récente Plus ancienne