Conférence nationale de l'agriculture - Faire de Madagascar le grenier rizicole de l’Afrique


Le président de la République a inauguré les nouvelles installations du FOFIFA, à Ambatobe. Il y a annoncé la tenue prochaine d’une conférence nationale agricole pour hisser Madagascar au rang de grenier à riz de l’Afrique. Reines buckfast Un challenge jouable. «Notre objectif est que Madagascar redevienne un grenier rizicole dans l’océan Indien et en Afrique». Un but affirmé par Andry Rajoelina, président de la République, durant une cérémonie d’inauguration des nouvelles installations du Centre national de la recherche appliquée au développement rural (FOFIFA), à Ambatobe, hier. Après Amparafaravola, le développement de l’agriculture a été, une nouvelle fois, le point d’orgue de la sortie publique du Chef de l’État, hier. Une occasion durant laquelle Andry Rajoelina a réaffirmé son Velirano numéro 9 qui est l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire. Dans cette rubrique de ses engagements de campagne figure, notamment, l’augmentation de la production de riz. Aussi, il y a donc ajouté un nouveau challenge qui est de hisser la Grande île au rang de grenier à riz de la région océan Indien et de l’Afrique. Un statut qui a été le sien dans les années 70 et 80, ajoute le Président. Pour atteindre le double objectif qu’il a souligné, hier, le locataire d’Iavoloha annonce la tenue d’une conférence nationale de l’agriculture. Un rendez-vous qui devra se tenir avant la fête de l’indépendance, selon ses dires, et qui devra accoucher d’un «plan national de l’agriculture». Selon ses explications, les crises mondiales actuelles imposent l’élaboration d’une nouvelle stratégie. Augmenter le rendement jusqu’à six tonnes par hectare est une des premières étapes, outre l’augmentation de la surface cultivable de 100 0000 hectares, à entendre le discours présidentiel. Faire de Madagascar un grenier rizicole de l’Afrique est loin d’être utopique. Une étude publiée sur le site willagri.com, en janvier 2018, avait déjà affirmé que la Grande île avait ce potentiel, «avec un effort plus poussé», dans le domaine de l’innovation des techniques agricoles, l’amélioration des semences, afin d’augmenter la production. Avec près de 4 millions de tonnes par an, Madagascar est à la seconde place en termes de récolte annuelle de riz blanchi, en Afrique subsaharienne. Autosuffisance Durant l’inauguration des nouvelles installations du FOFIFA, hier, le président de la République a affirmé, «je suis convaincu que la recherche a un rôle important à jouer dans cela, comme la production de semences améliorées». Le locataire d’Iavoloha a souligné, du reste, «ma présence aujourd’hui témoigne que l’objectif d’atteindre l’autosuffisance alimentaire me tient particulièrement à cœur». Le FOF IFA dispose d’un nouveau laboratoire high-tech et d’une nouvelle serre pour expérimenter de nouveaux plants. Un projet qui s’inscrit dans le cadre du programme régional d’appui à la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans l’océan Indien, ou SANOI, financé par l’Union européenne par le biais du 11e Fonds européen de développement (FED). À part exporter plus de riz, l’autre grand objectif sur lequel l’accent a été mis, hier, est que Madagascar n’en importe plus et soit autosuffisant dans le domaine rizicole. Le but est de renforcer la recherche pour produire des semences plus performantes. À Amparafaravola, mardi, il a été question de l’amélioration des infrastructures et de la technique de production du riz, pour accélérer la concrétisation du Velirano numéro 9 du Chef de l’État. À Ambatobe, hier, le sujet central a été le rôle de la recherche pour mettre à disposition des semences performantes, adaptées au contexte local et au défi des changements climatiques. Les crises globales qui se succèdent imposent l’urgence d’appuyer la transition du système alimentaire des pays de la région océan Indien, dont Madagascar, souligne, justement, Giovanni Di Girolamo, ambassadeur de l’Union européenne. Parmi les orateurs, à Ambatobe, le diplomate européen plaide, que l’idée est «de mettre sur le marché local des produits plus diversifiés et à un prix accessible qui répondent aux besoins nutritionnels de la population en qualité et en quantité. Aussi, la relance de la filière semencière est importante pour la région, dont Madagascar. L’augmentation et la diversification de la production agricole ne pourra se faire sans un approvisionnement suffisant en semence».
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