Carburant - Un geste des compagnies en faveur des gérants


OPACITÉ. Alors qu’aucune tendance haussière n’est à prévoir sur le front du marché international du brut, les prix à la pompe à Mada­gascar restent inchangés depuis juin 2019. Interrogé sur une éventuelle évolution de leur côté, un gérant de station-service a fait savoir qu’effectivement, les compagnies pétrolières leur ont fait une petite faveur en avril. «Notre marge a augmenté en avril. En se penchant sur les calculs, la marge varie entre 54 et 55 ariary actuellement», a répondu notre interlocuteur, contre 53 ariary auparavant. Il a indiqué que c’est la première modification de marge observée depuis deux ans, soulignant que la hausse dictée par l’accord conclu en juin ne s’est jamais concrétisée. «Norma­lement notre marge devait être à 68 ariary par litre depuis janvier 2019. Cela ne s’est jamais fait même après les discussions entre l’état et les pétroliers». 30 dollars En ce qui concerne les prix à la pompe, il a affirmé ne rien savoir de ce qui se dit en haut lieu. «S’il y avait vérité des prix, cela aurait dû baisser en février, a-t-il lancé. Les prix à la pompe n’ont, toutefois, pas évolué depuis juin 2019. C’est peut-être une occasion pour l’Etat et les pétroliers de régler les arriérés. Je ne sais pas». Pour le moment, c’est le silence radio chez les autorités sur cette question des prix à la pompe malgré l’étonnement des usagers. Les explications fournies n’ont pas changé depuis mars avec le rythme de l’approvisionnement et les arriérés des compagnies pétro­lières. Toutefois, aucune information n’a filtré sur le montant de ces arriérés apurés. Pour ce qui est des ventes, le gérant a indiqué que depuis le début de la crise sanitaire, leurs réalisations ont chuté entre 50% à 60%. Sur le marché international, les analystes auprès de la banque d’investissement Goldman Sachs estiment que la demande en brut pourrait passer au dessus de l’offre vers la fin du mois de mai. Il faut, toutefois, se débarrasser d’abord des stocks accumulés au cours de ces derniers mois que ce soit en mer ou sur terre. Les analystes prédisent alors que le marché pourrait atteindre son prix plancher dans la zone des 20 à 30 dollars pour le reste de l’année avant de se stabiliser à 30 dollars début 2021. Au commencement de l’année, le baril avait dépassé les 70 dollars avant un passage en-dessous de zéro en avril.
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