Elections communales - Dix-huit maires destitués par le Conseil d’État


Des maires sont renversés de leurs fauteuils deux années après leur mandat. Des élus proclamés vainqueurs par les tribunaux administratifs sont destitués suite à la décision rendue par le Conseil d'État. La juridiction a, jusqu’à présent, procédé à « la destitution de dix-huit maires. Six élections nouvelles sont ordonnées dans les communes selon les derniers arrêts », selon une information émanant d’un responsable au sein de la Cour. Les fraudes, les anomalies sur les opérations de vote, l'incohérence des données inscrites sur les procès verbaux, ont été retenus comme motifs de destitution des maires à l'issue des quatre cents requêtes traitées depuis l'année 2020. Au lendemain de la proclamation des jugements par les tribunaux administratifs sur les élections du 27 novembre 2019, le Conseil d’État a reçu quatre cent soixante-quinze requêtes provenant des candidats malheureux. « Le traitement des requêtes en cassation se poursuit et les juges entendent boucler ce sujet la semaine prochaine », indique une source. Sauf exception, des audiences sur les contentieux électoraux se tiendront le 16 et 18 mars et ce sera le dernier calendrier qui achèvera les dossiers sur les communales. Réactions La destitution des maires des mois après leur installation au pouvoir a suscité des réactions chez les électeurs. La situation rappelle le cas à la commune rurale de Bekitro, dans le district de Bekily. La proclamation de la décision sur la victoire du nouveau maire a engendré la contestation chez la population locale. Des élections nouvelles sont donc inévitables dans des communes. Même si aucun calendrier n'est établi sur la prochaine convocation des électeurs aux urnes, les citoyens issus des collectivités territoriales décentralisées dépourvues d’élus devront s'attendre à des élections partielles. En faisant référence aux jugements des tribunaux administratifs de janvier 2020, des opérations de vote ont été annulées au niveau de certaines grandes villes dont Morondava, Mora­manga, Ampanihy. Tandis que d'autres circonscriptions n'avaient pas de candidats maires et conseillers le jour du scrutin, le 27 novembre 2019. Les élections seront à refaire dans ces communes. C'est le cas entre autres du centre de vote à Antemimbe Arivonimamo où l'impression des bulletins uniques a accusé du retard. Dans la c ommune d’Analaroa Anjozorobe également, les électeurs ont été avisés qu'il y aura de nouvelles élections suite à l'annulation de vote par le tribunal administratif d'Antananarivo.
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